Les autorités de la ville touristique d'Arusha en Tanzanie ont formé jeudi une mission spéciale pour enquêter sur la raison pour laquelle des passagers traversant la frontière avec le Kenya, à Namanga, n'avaient pas été contrôlés pour dépister l'Ebola, un virus meurtrier qui a déjà fait près de 2.000 morts en Afrique.
Le ministère tanzanien de la Santé et des Affaires sociales ainsi que les autorités régionales d'Arusha ont affecté des experts équipés d'équipements de contrôle de haute technologie à cette frontière la plus fréquentée d'Afrique de l'Est, mais aucun contrôle n'a été effectué jusqu'à présent.
La responsable médicale de la région d'Arusha, Frida Mokiti, a déclaré que la mission arriverait vendredi à Namanga et débuterait les investigations immédiatement.
"Des mesures disciplinaires seront prises à l'encontre des agents qui s'avèreraient n'avoir pas joué leur rôle pour s'assurer que les passagers traversant la frontière des deux côtés soient contrôlés", a déclaré Mme Mokiti.
L'hôpital régional public de Mount Meru a réservé sa section numéro deux pour les personnes qui seraient reconnues comme infectées par cette maladie meurtrière qui sème la panique dans le monde entier, a déclaré Mme Mokiti.
Les autorités régionales d'Arusha ont également envoyé des médicaments aux hôpitaux de district de Karatu, Ngorongoro, Monduli, Longido, Arumeru et Arusha après avoir formé des personnels de santé sur la manière de diagnostiquer cette maladie, a-t-elle dit.
"Nous n'avons diagnostiqué aucun patient comme ayant l'Ebola, toutefois les autorités sont bien préparées face à toute éventualité", a déclaré Mme Mokiti.
Les principaux acteurs du secteur touristique de Tanzanie ont attribué à l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest le recul des arrivées de touristes lors de cette saison, traditionnellement saison d'affluence touristique.
Alfred Leo, directeur de Lion Safari International a déclaré qu' un bon nombre de touristes d'Europe, des États-Unis et d'Asie avaient annulé leurs plans de se rendre en visite dans le pays en raison de l'épidémie d'Ebola.