L'Algérie a, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, exclu "pour l'heure" toute éventualité d'une intervention militaire en Libye, et affirme qu'il est plutôt question d'engager un dialogue inter libyen pour sortir le pays de la crise actuelle.
"Aucune intervention militaire n'est prévue en Libye pour l'heure mais il est question actuellement de réunir les Libyens, à travers un dialogue national, une réconciliation nationale et la consolidation des institutions démocratiques", a indiqué mercredi M. Lamamra en marge de la conférence sur "le rôle des femmes dans la cohésion familiale et la stabilité sociale".
Cette déclaration intervient en réaction aux propos du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian qui a annoncé dans un entretien paru mardi sur le quotidien français Le Figaro : "nous devons agir en Libye", en ajoutant que "Tout cela se fait en bonne intelligence avec les Algériens qui sont des acteurs majeurs de cette région et dont c'est aussi l'intérêt".
S'agissant de ces déclarations, le chef de la diplomatie algérienne dit ne pas croire que "de tels propos auraient été tenus par le responsable français" et appelle à "se référer à la déclaration intégrale du ministre".
Toujours au sujet de la question libyenne, M. Lamamra a tenu à rappeler les positions de son pays bâtis sur le principe du refus de l'ingérence dans les affaires internes des pays.