La Chine va réintroduire cette année dans leur milieu naturel deux autres pandas géants élevés en captivité.
Zhang Hemin, directeur du Centre chinois de recherches et de conservation du Panda Géant (CCRCGP) de Wolong a confirmé à l'agence de presse Xinhua la poursuite de ces retours à l'état sauvage.
Le géant panda est l'une des espaces animales les plus menacées d'extinction. Actuellement, il n'en reste qu'environ 1600 à vivre à l'état sauvage, principalement dans les montagnes du Sichuan, la province sud-ouest de la Chine et près de 300 en captivité.
Depuis 2006, la Chine commence à relâcher dans la nature des pandas élevés en captivité, en libérant le premier mâle Xiang Xiang, âgé de cinq ans. Hélàs, il est décédé un an plus tard, après avoir dû se battre avec d'autres pandas pour la nourriture et le territoire.
Les scientifiques ont tiré les leçons qui s'imposent et amélioré les méthodes de formation pour les aider à mieux s'adapter à l'environnement sauvage.
En octobre 2012, Tao Tao, un autre panda mâle a été relâché avec succès dans la Réserve naturelle de Liziping, du Sichuan.
Puis, en novembre 2013, ce fut le tour de la première femelle Zhang Xiang.
Les chercheurs ont pu continuer à les suivre à l'aide de colliers GPS et de outils de positionnement de radio, ainsi qu'à l'ADN extrait de leur empreinte, en étudiant leurs activités et hormones.
Ces animaux s'acclimatent bien à ce retour aux sources, a noté Zhang.
« Nous allons continuer à mener ce projet de réintroduction. C'est notre tâche essentielle pour l'avenir».
Plusieurs experts estiment que cette situation est propice à améliorer la diversité génétique des pandas sauvages, augmenter leur nombre, et renforcer leur capacité de survie.
Aujourd'hui, 300 pandas vivent en captivité à travers le monde, contre 10 dans les années 1990. «Il s'agit d'une grande victoire, en même temps, nous devons leur faire retrouver, la vraie nature».
Certaines personnes craignent aussi que les conditions en campagne ne soient plus sûres, telles que les bosquets de bambous moins nombreux et un territoire fragmenté.
Pour résoudre ces problèmes, une alliance a été mise en place en mai dernier, par le Fonds mondial pour la nature et les administrations des zones et fermes forestières nationales du Sichuan, pour protéger les pandas et leur habitat.