Les activités scolaires ont recommencé mardi à toute allure dans les écoles de la capitale nigériane, Abuja, pour une autre session académique, malgré les craintes concernant l'épidémie d'Ebola.
Les étudiants à Abuja ont repris les chemins de l'université lundi mais n'ont débuté les cours que mardi. Les cours étaient interrompus depuis le mois de juillet, juste avant qu'Ebola ne se propage dans le pays par l'intermédiaire du Libéro-américain, Patrick Sawyer.
Au total, 19 cas ont été à ce jour enregistrés au Nigeria, dont sept morts et 12 rétablissements.
Malgré les efforts notables du gouvernement pour contenir le virus, les écoles dans l'Etat de Lagos, au sud-ouest du pays, et dans 14 autres Etats sont toujours fermées. Les gouvernements d'Etat et les enseignants de chaque Etat insistent pour que les établissements scolaires restent fermés jusqu'au mois prochain.
Les écoles dans 20 autres Etats, hormis Abuja, ont également rouvert leurs portes lundi. A Abuja, 45% des étudiants ont repris lundi et 90% mardi.
Pour dissiper les craintes d'une potentielle épidémie d'Ebola dans les écoles, Kabir Usman, secrétaire à l'Education à Abuja, a déclaré que le gouvernement avait fourni tout ce qui est nécessaire pour empêcher la propagation du virus entre les étudiants.
Plus tôt, l'Union des enseignants du Nigeria (NUT) a donné une directive, demandant à ses membres d'éviter toutes les activités académiques jusqu'à ce que le gouvernement accorde les gadgets nécessaires pour assurer leur sécurité et celle des élèves.
Dans une déclaration, la NUT demande que la date de la reprise des cours soit reportée et que les enseignants reçoivent suffisamment de formation sur Ebola avant qu'ils ne retournent à l'école.
Le gouverneur de l'Etat de Lagos, Babatunde Fashola, a affirmé comprendre "la peur des enseignants".
"Nous du même côté. Nous sommes tous préoccupés pour la sécurité dans les écoles. Qu'il y ait ou non Ebola, nous devons faire des écoles des lieux sûrs pour les enseignants et les élèves ".
Mardi dernier, le président nigérian Goodluck Jonahtan avait indiqué que le gouvernement avait pris les bonnes mesures pour contenir l'épidémie d'Ebola et exhorté les enseignants à reprendre le travail le 22 septembre.
"Ebola n'est plus une menace au Nigeria et nous devons dire au monde que nous avons été en mesure de le contenir", a-t-il déclaré.