La Coordination des organisations de la société civile pour l'alternance (COSCA), forte de 33 membres, a annoncé son opposition à l'idée d'un référendum prônée par le président Blaise Compaoré afin de modifier la Constitution, qui lui permettrait de se représenter en 2015.
"La COSCA proteste vigoureusement contre toute idée de tenue d' un référendum en vue de modifier l'article 37 de la Constitution" s'est insurgé son coordonnateur, Francis Neya, au cours d'une conférence de presse.
Le président Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans et qui termine son deuxième quinquennat en novembre 2015, après avoir effectué deux septennats, a émis à plusieurs reprises l'idée d'un référendum pour modifier la loi fondamentale qui l'empêche pour l' instant de briguer un nouveau mandat.
L'opposition politique et une partie de la société civile sont contre une telle réforme annoncée à travers plusieurs manifestations dans les principales villes du pays.
Les partisans de M. Compaoré ont déposé sur la table du président de l'Assemblée nationale un projet de loi sur cette modification, alors qu'ils ne sont pas sûrs d'obtenir autant de voix au parlement pour faire passer ce texte.
Le 23 septembre dernier, face à l'intransigeance des deux partis, le président Compaoré avait convoqué une rencontre afin de créer "un cadre de dialogue et de concertation" pour une issue favorable de crise.
Sur la feuille de route de ce cadre de dialogue figure la question de la modification de l'article 37 de la Constitution.
"Aucune négociation pour la tenue d'un référendum tendant à sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels ne sera tolérée", a ajouté M. Neya.
Fin septembre, le Front de résistance citoyenne (FRC), un autre regroupement de 24 associations de la société civile burkinabè s' est dit favorable, à un "référendum couplé" avec l'élection présidentielle de 2015.
"Nous ne sommes pas favorables à un référendum couplé aux élections présidentielles" a, pour sa part, réagi la COSCA.
Au Burkina Faso, il existe plusieurs associations de la société civile. Certaines n'hésitent pas à mettre leurs services au profit de partis politiques.