Les cours ont cessé dans plusieurs écoles de la ville d'Oicha, dans l'est de la Republique déocratique du Congo (RDC), à cause de l'occupation des salles de classe par les personnes déplacées ayant fui les récents massacres perpétrés par les rebelles ougandais de l'ADF en territoire de Beni (Nord-Kivu), qui ont fait plus de 80 morts.
"Lors de l'arrivée des premières vagues des déplacés, ceux-ci quittaient les salles de classe le matin en vue de permettre aux élèves de suivre cours. Mais depuis l'augmentation du nombre des déplacés suite à la succession des massacres, les enseignants on demandé aux élèves de ne plus venir à l'école", a témoigné un déplacé dans l'école primaire Mbimbi.
Selon des sources administratives, ces déplacés venus des villages de Mukoko, Mayimoya, Linzosisene, Kiaskivi et Eringeti vivent dans des conditions déplorables, sans aucune assistance humanitaires.
L'administrateur du territoire de Beni, Bernard Amisi Kalonda, déplore cet arrêt des cours, disant avoir pris des dispositions dans l'espoir de trouver un autre endroit pouvant héberger ces familles déplacées.
"Nous sommes en pleine concertation avec le comité de déplacés en vue de parachever d'abord l'identification de ces personnes. Après cela, il sera question de trouver un endroit pouvant les accueillir en cité d'Oicha en attendant le rétablissement de la situation sécuritaire dans leurs milieux d'origine", a-t-il déclaré à Xinhua.
Depuis le 9 octobre, le bureau local du Comité d'aide aux déplacés a dénombré plus de 600 ménages déplacés dans plusieurs écoles d'Oicha, soit plus de 2.500 personnes. Ce chiffre ne comprend pas les déplacé venus récemment d'Eringeti, localité où les combattants de l'ADF ont tué plus de 80 personnes à l'arme blanche.
Samedi dernier, Mbusa Nyamwisi, ancien ministre rd-congolais, a accusé dans une radio périphérique le responsable des opérations de l'armée à Beni d'être complice de ce massacre.
Des enquêtes ont été lancées par les autorités nationales. Le président Joseph Kabila est attendu cette semaine à Beni.