La Cour militaire opérationnelle a condamné lundi le lieutenant-colonel des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Birocho Nzanzu Kosi, à la peine de mort, dans le cadre de l'affaire du colonel Mamadou Ndala, commandant de l'Unité de réaction rapide (URR) des FARDC, tué en janvier dernier dans une embuscade à Béni dans la province du Nord-Kivu.
La cour militaire a prononcé également des lourdes peines pour d'autres prévenus et trois acquittements.
Le colonel Birocho Nzanzu Kosi est condamné à la peine capitale pour participation à un mouvement insurrectionnel et terroriste.
Il est aussi renvoyé des FARDC et soumis au paiement de dommages et intérêts équivalent à 2,9 millions USD à la partie civile.
La cour a également condamné par contumace certains rebelles ougandais des ADF en fuite, parmi lesquels figure Jamili Mukulu, condamné à la peine de mort.
Alors que l'officier des ADF Yusufu Mandefu a été condamné à 15 ans de servitude pénale principale. Son acolyte Yosia a écopé de 5 ans, pour participation à l'assassinat de Mamadou Ndala.
Du coté des militaires congolais, le lieutenant-colonel Kamulete Jocker a écopé de 20 ans de prison ferme pour participation au mouvement insurrectionnel.
La cour militaire a acquitté trois prévenus.
Selon un des avocats de condamnés, les condamnés vont tenter de solliciter la grâce présidentielle après leur condamnation. Ce procès très suivi par les congolais était ouvert au public.
La peine capitale n'est pas applicable en RDC en raison d'un moratoire depuis plus d'une décennie. Ces peines vont se muer à la peine à perpétuité.