Le ministère de la Protection de l'environnement a appelé Beijing à apprendre des stratégies de réduction des émissions mises en oeuvre durant les réunions de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) et à préserver son air pur.
Grâce à un plan strict de contrôle de la pollution de l'air pour les réunions de l'APEC, la densité quotidienne des PM2,5 a chuté à 43 microgrammes par mètre cube à Beijing entre le 1er et le 12 novembre, soit une baisse de 55% sur un an et le meilleur niveau pour cette période depuis cinq ans, selon un communiqué publié lundi par le ministère.
Les niveaux journaliers moyens des PM10, du dioxyde de soufre et du dioxyde d'azote ont respectivement diminué de 44%, 57% et 31% en glissement annuel, a ajouté le ministère.
Afin de réduire la pollution pour les réunions de l'APEC, Beijing et ses régions voisines ont imposé des limites strictes à l'utilisation des véhicules, ordonné aux usines et chantiers de construction de suspendre leurs activités et instauré des congés pour les employés du secteur public.
Environ 61.000 usines ont été contrôlées et exhortées à limiter leur production à Beijing et dans les régions voisines au cours des réunions de l'APEC.
Les autorités de la protection de l'environnement ont envoyé seize équipes de travail et ont mobilisé un total de 434.000 personnes pour inspecter 123.000 sites générateurs d'émissions tels que les entreprises de construction, les stations service, les routes poussiéreuses et les brûlis dans les zones rurales.
Les régions voisines de la capitale ont renforcé leurs systèmes d'alerte précoce et introduit une surveillance dynamique des changements de la qualité de l'air. Elles ont également employé une approche conjointe de l'application de la loi, en permettant par exemple à l'administration du trafic routier d'imposer une circulation alternée des véhicules en fonction du caractère pair ou impair de leur plaque d'immatriculation, ce qui a permis de réduire de 11,7 millions le nombre de véhicules en circulation chaque jour.
Zhou Shengxian, ministre de la Protection de l'environnement, a indiqué que le gouvernement mettrait l'accent sur la résolution des problèmes de pollution importants qui nuisent à la santé de la population et qu'il réfléchissait à introduire la qualité de l'air dans les évaluations de ses sous-départements.
Les nouvelles usines, ou les industries très polluantes, pourraient être interdites dans les zones très polluées et les fonctionnaires jugés responsables pourraient être sanctionnés, selon le ministre.