Selon les autorités chargées de l’environnement, l'intensité des particules fines polluantes dans la capitale chinoise devraient chuter à un niveau de sécurité internationalement reconnu dans 16 ans.
Pan Tao, Directeur de l'Institut municipal de recherche sur la protection de l'environnement de Beijing, a annoncé que la concentration en PM2,5 -les particules d'un diamètre de 2,5 microgrammes ou moins- par mètre cube pourrait être réduite de façon régulière jusqu’à pas plus de 35 microgrammes par mètre cube d'ici 2030.
« Améliorer la qualité de l'air dans la ville ne va pas être une tâche facile », a déclaré M. Pan mardi, lors du Symposium international académique de Beijing sur l'environnement urbain 2014.
« Il faudra du temps et des efforts pour renverser la vapeur », a-t-il ajouté.
D’après l'Organisation Mondiale de la Santé, la concentration en PM2,5 ne devrait pas être supérieure à 35 microgrammes par mètre cube.
Une qualité de l'air avec une intensité plus élevée est considérée comme malsaine, surtout pour les jeunes et les personnes âgées, et ceux qui ont des problèmes cardiaques et pulmonaires.
Le Bureau de protection de l'environnement de Beijing a précisé que l'intensité de PM2,5 en 2013 était de 89,5 microgrammes par mètre cube, encore deux fois et demie supérieure à la norme.
Aux termes du plan récemment publié par le Bureau, le niveau de PM2,5 devrait être réduit à 60 microgrammes par mètre cube.
L'objectif de 2017 reste toujours nocif pour la santé des gens, mais atteindre le but fixé sera néanmoins difficile, a dit M. Pan.
L'expansion rapide de Beijing, l'explosion de sa population et une planification urbaine inadéquate ont entravé l'amélioration de l'environnement, a-t-il ajouté.
« Les émissions polluantes actuelles sont bien au-delà de la capacité de l'environnement de la ville, et toute condition climatique défavorable est facilement susceptible d’entraîner des jours de smog », a-t-il dit.
« La clé de l'amélioration actuelle de la qualité de l'air réside dans la réduction des émissions ».
Pour s’assurer que les habitants de Beijing puissent profiter un air plus propre en 2017, les gouvernements de la région ont imposé de lourdes amendes aux entreprises polluantes, afin de réduire le smog de la région, tristement célèbre.
Selon le Bureau de la protection de l'environnement de Beijing, c’est ainsi que de nombreuses entreprises, en particulier celles équipées de chaudières à charbon et les cimenteries, ont été condamnées au cours des derniers mois à des amendes pour émissions excessives de fumées, installations de surveillance des émissions absentes ou défectueuses et abandon à découvert de décharges de charbon.
De son côté, l'institut de recherche a précisé que la quantité de dioxyde de soufre dans l'air de Beijing a été réduite de 77% depuis 1998, tandis que le dioxyde d'azote a baissé de 30% et les PM10 de 42%.