Les scientifiques ont déclaré mercredi que les émissions de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre devraient être substantiellement réduits pour éviter que la température mondiale ne dépasse un seuil de réchauffement de 2 degrés Celsius, et pour éviter des morts superflues.
Le président de l'Institut pour la gouvernance en matière de développement durable, Durwood Zaelke, a souligné que les polluants à courte durée, comme le méthane, le noir de carbone, l' ozone troposphérique et les hydrofluorocarbures causaient des morts et diminuaient la production agricole sans attirer l'attention.
"Des efforts doivent être déployés pour réduire les FFCCD qui sont responsables actuellement de 40% du réchauffement naturel", a déclaré M. Zaelke à Nairobi à l'occasion de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (UNEA) qui s'y déroule actuellement.
"Une telle réduction pourrait résoudre plus de la moitié des problèmes de changements climatiques pour les 50 prochaines années si elle était mise en oeuvre par tous les pays", a-t-il révélé.
Helena Valdes, directrice du secrétariat de la Coalition pour le climat et l'air pur (CCAC), a déclaré qu'il serait possible, en réduisant ces facteurs de pollution, d'éviter 2,4 millions de morts et d'augmenter la production de récoltes de 32 millions de tonnes, un montant actuellement perdu chaque année.
"Cette réduction est la seule manière pour les gouvernements d' éviter des morts prématurées par l'adoption de solutions de cuisson écologiques", a-t-elle souligné.
L'asthme et les crises cardiaques peuvent être réduits dans les villes en améliorant les systèmes de transports, a-t-elle ajouté.
Bahijjahtu Aubabkar, ingénieur au sein du ministère fédéral de l'Environnement du Nigeria, ces polluants et en particulier la fumée noire sont produits chaque année par des ménages dont le bois de chauffage est le principal combustible pour la cuisine.
"Dix millions de femmes et d'enfants meurent chaque année de de pollution domestique à cause du bois de chauffage", a déclaré M. Aubabkar.
M. Aubabkar a appelé les gouvernements à renforcer la sensibilisation, par des législations et des politiques favorisant l'ajustement de la population dans son ensemble.