Lulenga Sata, fils de feu le président zambien Michael Sata et maire de Lusaka, a annoncé officiellement mardi qu'il participerait à l'élection présidentielle en tant que candidat du Front patriotique (PF) au pouvoir, lors de la campagne électorale en janvier prochain.
Mulenga Sata a annoncé lors d'une conférence de presse à son bureau son intention de briguer la direction de son parti ainsi que la candidature officielle à la présidence.
Le parti devrait organiser une conférence générale pour désigner le candidat à la présidence par la majorité des membres du parti, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il n'était pas nécessaire de se cacher derrière l'excuse du manque de fonds.
Le fils du dirigeant zambien est devenu la cinquième personne à exprimer son intérêt pour participer à la présidence du parti au pouvoir depuis la déclaration du dirigeant par intérim, Guy Scott, invitant les membres du partis intéressés par le poste à remplir un dossier de candidature. Les autres intéressés qui se sont déclarés jusqu'à présent comprennent l'ex-ministre de la Défense Geoffrey Mwamba, l'ex-ministre des Affaires étrangères Given Lubinda, l'ex-haut commissaire zambien au Nigeria Selema Phangula et le vice-ministre du Commerce et de l'Industrie, Miles Sampa.
L'actuel ministre de la Justice et de la Défense, Edgar Lungu, qui a reçu le soutien de nombreux membres du parti comme candidat potentiel à la présidentielle, ne s'est pas jusqu'à présent déclaré intéressé, bien que 70 des 82 députés du parti aient déjà annoncé qu'ils le soutenaient.
Toutefois, le parti au pouvoir est actuellement divisé sur la méthode à adopter pour choisir son candidat à la présidentielle, l' un des groupes suggérant qu'il soit choisi par le Comité exécutif national (NEC), l'organe suprême du parti, tandis que les autres appellent à la convocation d'une conférence générale.
Lundi soir, le NEC n'avait pas encore déterminé le mode de désignation du candidat à adopter, après cinq heures de délibérations.
Michael Sata est décédé à l'âge de 77 ans le 28 octobre à l' hôpital King Edward VII à Londres, où il s'était rendu pour un contrôle médical, et la Constitution de Zambie dicte que des élections doivent dans ce cas être organisées sous 90 jours.