Le directeur de la Mission des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Anthony Banbury, a déclaré lundi qu'il restait beaucoup à faire au gouvernement de Sierra Leone pour lutter contre le virus ébola.
Le directeur a félicité le gouvernement et ses partenaires pour avoir atteint un objectif de "plus de 70 % d'enterrements dignes de personnes décédées du virus" depuis sa dernière visite du pays.
S'exprimant lors d'une conférence de presse, il a commenté que "le taux de traitement des personnes touchées par ébola dépasse les 70 % dans un nombre croissant de régions et de plus en plus de personnes bénéficient maintenant de soins de qualité", mais observé cependant que l'intensité de la transmission et le nombre de personnes nouvellement contaminées par ébola continuaient de varier de jour en jour, ralentissant dans certains districts mais s'accélérant dans d'autres.
Maintenant plus que jamais, les réponses devraient être ajustées à l'évolution de l'épidémie, a-t-il conseillé. Lorsque l' intensité de la transmission est élevée, la priorité devrait être la mobilisation des communautés, des centres de traitement, la sécurité des funérailles ainsi que la prestation des services essentiels aux personnes qui en ont besoin.
Le responsable en charge de l'ébola au sein de l'ONU, David Nabarro, s'est également adressé aux journalistes en déclarant que "la maladie continue d'avoir un impact dévastateur en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée".
"Nous travaillons à réaliser notre objectif de tolérance zéro, en concentrant nos efforts sur les centres de traitement, la sécurité des funérailles, et l'accélération du traçage des contacts. Au cours des 60 derniers jours notre objectif principal était d'endiguer la maladie, maintenant notre objectif est de la ramené à zéro dans une approche district par district. Aussi, dans les 60 prochains jours notre situation sera bien meilleure qu'actuellement", a déclaré M. Nabarro.
"Nous ne nous en sommes pas mal tirés au cours des 60 derniers jours", a déclaré lors de cette conférence de presse le directeur général du Centre national de réponse à l'ébola en Sierra Leone, Paulo Conteh. "Le compte à rebours a commencé alors que nous étions en train de nous préparer. Dans certaines zones, nous avons atteint un succès de 100 % dans des domaines comme celui de la sécurité des funérailles, en revanche nous avons eu des résultats moins brillants en matière d'isolement car nous manquions de capacités de lits. Au cours des 60 prochains jours, nous devrions recevoir une capacité supplémentaire de 400 lits à partir des deux prochaines semaines".
D'après une fiche de l'UNMEER récapitulant les succès obtenus lors des 60 prochains jours, 93 équipes de funérailles sont maintenant en place, et ont effectué 4 134 enterrements réunissant sécurité et dignité.
Au 24 novembre, 3 510 traceurs de contact et superviseurs étaient formés. Quelque 920 lits devraient selon les prévisions être disponibles à partir de la mi-décembre dans les unités de traitement où leur installation a déjà débuté, et le nombre de centres de traitement des patients atteints d'ébola s'élevait à 46 à la date du 28 novembre, pour une capacité de 924 lits.
Au 28 novembre également, 16 centres de traitement communautaires étaient ouverts et acceptaient les patients, et cinq autres devraient ouvrir d'ici à la mi-décembre.
A la date du 28 novembre, quelque 7 864 tonnes de nourriture et d'aide nutritionnelle avaient également été distribués dans des centres d'isolement, centres de soin, centres de quarantaine et auprès de patients externes.
Cette fiche récapitulative notait également que près de 66 % des cas d'ébola étaient concentrés dans les régions de l'Ouest et de Port Loko, mais que de nombreux districts, dont certains anciens foyers de l'épidémie, enregistraient un nombre de contaminations très faibles depuis plusieurs semaines.