Une étude récente a révélé que la technologie de la vision biologique chez l'homme existe depuis plus de 300 millions d'années. Les scientifiques ont longtemps cru que la capacité de l'œil humain de voir en couleurs s'est effectivement mise au point il y a plusieurs centaines de millions d'années. Et les résultats de cette dernière découverte de poissons dont les yeux sont restés largement intacts ont fourni des preuves qui attestent du bien-fondé de cette hypothèse.
Selon les chercheurs, l'œil humain dépend de pigments qui absorbent la lumière, et ces pigments sont effectivement présents dans les cellules qui permettent la lecture, appelés les bâtonnets et les cônes. Les bâtonnets et les cônes photorécepteurs sont les deux éléments qui envoient des informations au cerveau, aidant l'œil humain à voir. Ces photorécepteurs convertissent le rayonnement électromagnétique qui peut être vu en informations que le cerveau humain peut traiter.
Les chercheurs ont précisé que la créature récupérée par les paléontologues travaillant pour l'Université de Kumamoto au Japon est mieux connu comme « Myllokunmingia ». Au cours de l'étude, ils ont également constaté que le poisson avait une épine dorsale, ce qui en fait la plus ancienne espèce connue de vertébrés existant à la surface de la terre. Les chercheurs ont même noté que l'œil de cette créature peut aussi avoir eu des capacités à celles d'un appareil photo basique.
Selon les chercheurs associés à l'étude, le poisson fossilisé fait 10 centimètres de long et a été découvert au Kansas, à Hamilton Quarry. Le chercheur principal de l'étude Gengo Tanaka, a déclaré: « Sauf pour le système optique, comme dans les lentilles calcifiées des trilobites et ostracodes arthropodes, les autres parties du système visuel ne sont généralement pas conservées dans les archives fossiles, parce que les tissus mous de l'œil et le cerveau se dégradent rapidement après la mort ». Le poisson fossilisé possède des globes oculaires qui sont estimés à plus de 300 millions d'années. Et comme ces fossiles sont particulièrement bien conservés, ils peuvent être vus clairement sous un microscope électronique. Les conclusions de l'étude ont été publiées dans le Journal of Nature Communications le 23 décembre.