Cette année en Chine la lutte contre la corruption a été l'un des sujets les plus chauds sur la toile, selon plusieurs rapports publiés jeudi par les Centres de recherche sur l'opinion du cyberespace.
Les campagnes anti-corruption menées par les autorités disciplinaires ont été accélérées depuis le début de l’année.
Celles-ci ont attisé l'attention du public et cela a démontré la détermination du gouvernement pour construire un système anti-corruption, selon un rapport de l'Internet Media Reseach Center.
Les informations sur les procès impliquant des fonctionnaires qui ont fait l’objet d’une enquête, et le verdict des sanctions, ont souvent provoqué de vives discussions sur Internet, a déclaré Hua Qing, directeur adjoint du centre.
Zhu Huaxin, secrétaire général du ministère de l'opinion publique et de surveillance, a déclaré sur people.com.cn, que le site de la Commission central de contrôle et de la discipline avait joué un rôle clé par rapport à la question sur le Net concernant l’anti-corruption.
«La commission a pris l'initiative d'inspecter les fonctionnaires et de rendre ces informations publiques depuis son site Internet ouvert en septembre 2013», a expliqué le responsable.
Zhu et son équipe postent chaque jour une sélections des questions clés trouvées sur les plateformes et microblogs, ainsi sur les forums et les médias en ligne.
Les principaux cas et les peines prononcées impliquant des fonctionnaires corrompus, comme l’affaire de l’ancien chef de l’énergie Liu Tenan, ont fait le buzz sur la toile.
Plus tôt ce mois, Liu, 60 ans, a été condamné à la prison à vie pour corruption par un tribunal de la province du Hebei.
L’homme a été reconnu coupable entre 2002 et 2012 de corruption passive pour un montant de plus de 35,5 millions de yuans (5,8 millions de dollars), quand il était chef du département et plus tard vice-ministre de la Commission nationale pour le développement et la réforme, la plus grande organisation économique de la nation.
Après que le cas de Zhou Yongkang, ancien responsable de la sécurité, ait été exposé le 30 juillet, l’info a été partagé sur plus de 1,33 million de microblogs, selon le rapport.
Pour Li Weining, analyste à l’Internet Information Research Institute de l'Université de Communication de Chine (CUC), la campagne anti-corruption et ses articles sur le Net ont été les sujets les plus lus en ligne cette année.
Cet institut qui compte plus de 100 employés a été créé en 2008, surveille chaque jour les pages d'accueil des sites Web, la célèbre messagerie WeChat, les microblogs et applications smartphone et place ensuite les sujets populaires sur une base de données.
«Nous pouvons recueillir au moins 5000 sujets par an, et sélectionner et analyser les plus populaires», a noté Li.
Shen Yang, analyste et professeur à l'Université de Tsinghua spécialisé dans les communications, s’est félicité de la publication de ces données et sur les initiatives anti-corruption, pensant que les divulgations officielles peuvent réduire les rumeurs.
Les mesures anti-terrorisme, la primauté du droit et la cybersécurité ont également fait la une des réseaux sociaux, suscitant de vivent débats en ligne.