Les législateurs chinois étudient actuellement une proposition de révision de la loi concernant la sécurité alimentaire, y compris l'étiquetage obligatoire de tous les produits contenant des organismes génétiquement modifiés (GM), face aux obstacles et à la crainte de tels aliments.
Ce projet de loi stipule que les denrées GM doivent être étiquetées conformément à la réglementation couvrant leur processus de production et de vente, mais sans préciser les détails quant à la procédure du marquage proposé.
Ces discussions faisant partie d'une session, qui se tient tous les deux mois, du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN). Session qui se déroule cette semaine de lundi à dimanche.
Le gouvernement central a approuvé les importations américaines de cultures GM dans une tentative de rechercher une coopération avec Washington en échange de son feu vert pour plus de produits de haute technologie destinés à être exportés vers la Chine.
Lundi, Syngenta, le groupe industriel agroalimentaire basé en Suisse qui commercialise les semences et produits agrochimiques, a déclaré avoir reçu un certificat de sécurité du ministère chinois de l'Agriculture son maïs Viptera, connu sous le nom de MIR 162.
L’approbation couvrant les grains de maïs et le traitement de sous-produits pour l'alimentation humaine et animale.
Cette annonce intervient après que l’Allemand Bayer CropScience ait reçu le feu des autorités chinoises pour sa variété de soja GM (LL55 Liberty Link).
La Chine a également approuvé les importations de soja biotechnologiques développés par Pioneer Hi-Bred, le plus grand producteur américain de semences hybrides pour l’agriculture.
Le pays chinois est un marché clé pour les Etats-Unis au niveau des semences agricoles, et a représenté plus de la moitié des exportations de soja des USA et 10% des exportations de maïs en 2013, selon le Département américain de l'Agriculture.
Pour Li Guoxiang, directeur adjoint de l’Institut du développement rural de l'Académie chinoise des sciences sociales, l'opinion changeante du pays sur les importations de produits génétiquement modifiés a été stimulée par l'amélioration des relations politiques sino-américaines.
«Le relâchement du contrôle des produits génétiquement modifiés peut conduire le gouvernement américain à réduire les critères sur les exportations de certains produits de haute technologie vers la Chine», a-t-il souligné.
Huang Dafang, chercheur en biotechnologie à l'Académie chinoise des sciences agricoles, rappel que la nation a déjà des règlements sur l'étiquetage des aliments génétiquement modifiés, mais précisant que ce sont des réglementations administratives prises par les différents organismes, et non des lois.
«la mise en œuvre de telles mesures reste incomplète en raison de l'absence de normes et de méthodes de techniques plus clairs».
L’expert ajoutant que des lois et mesures concernant les aliments GM appropriés sont importantes car cela affecte le commerce agricole international.
Les Etats-Unis n'ont pas de lois sur l'étiquetage de ces denrées, mais l'Union européenne, le Japon et la Corée du Sud ont imposé un étiquetage obligatoire et fixer un niveau maximal pour les organismes génétiquement modifiés dans les produits qui peuvent être exemptés de toute inscription.
Les législateurs chinois examineront également des peines plus sévères pour les délinquants de droit de la sécurité alimentaire et pour ceux qui fournissent des sites et services pour la vente et production illégales.