Les groupes de recherche concernant les denrées génétiquement modifiées en Chine vont renforcer la surveillance des échantillons GM suite à un cas présumé de vol dans une base de recherche de la province de Hainan, le 11 avril 2014.
Le mois dernier, un avis du ministère de l'Agriculture a indiqué que le vol de la technologie du pays et des échantillons de semences génétiquement modifiées pourraient causer des dommages irréparables à la nation. En ajoutant que les organismes de recherche devaient porter une attention particulière à cette menace.
Le communiqué exige des bases de recherche de produits génétiquement modifiés une amélioration de la gestion et de la surveillance des personnes et véhicules qui accèdent aux sites.
Huang Dafang, un ancien membre du comité nationale de biosécurité en charge des OGM agricoles, a confirmé l'information à China Daily.
Cet avis a été publié après la capture le mois dernier de deux militants de l'organisation environnementale internationale non gouvernementale Greenpeace qui auraient collectés trois paquets de graines et de feuilles dans une base de recherche de l'Université agricole de Huazhong, la province de Hainan.
L'organisation de Greenpeace est suspectée de vol présumé
L'université étudie actuellement l'impact d'un tel acte et se réserve le droit d'intenter une action judiciaire. Tout vol d'échantillons GM pourrait déclencher l' expansion illégale de matériel génétiquement modifié et voire de divulguer des données à l'étranger, a noté le communiqué.
Greenpeace réfute l'accusation
Wang Jing, du programme alimentation et agriculture de Greenpeace Chine ayant participé à "l'enquête de terrain" du 11 avril, a déclaré que les échantillons avaient été prélevés à l'extérieur de la base expérimentale pour voir si les champs environnants n'avaient pas été touchés.
La militante a expliqué que l'ONG avait décidé d'enquêter sur la gestion de la sécurité des aliments génétiquement modifiés dans le Hainan suite aux rapports de certains médias indiquant des plantations illégales de cultures de maïs et de coton GM dans la province.
«Au cours de notre investigation, nous avons constaté que la base de recherche comportait des problèmes de distance avec les terres agricoles environnantes, soit bien en deçà de la norme nationale de 100 mètres», a souligné Wang.
Selon un règlement du ministère sur l'évaluation de la sécurité et de la gestion des organismes génétiquement modifiés, la distance d'isolement pour le blé GM devrait être de plus de 100 mètres.
L'université a cependant tenu à dire que les champs d'expérimentation OGM répondaient bien aux normes nationales, avec par exemple la construction d'un mur de 2,7 mètres de haut pour protéger les terres agricoles à proximité.