Le président nigérian Goodluck Jonathan a rendu jeudi une visite "surprise" à l'Etat de Borno, dans le nord-est du pays, où l'insurrection de Boko Haram a gagné en vitesse.
La visite du président dans cet Etat en crise a réveillé les espoirs des habitants de cette région qui souhaitent voir réduire, même s'arrêter complètement, l'insurrection de Boko Haram. La dernière visite du président remonte au mois de mars 2013.
M. Jonathan est arrivé à l'aéroport de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, à précisément 14h54 heure locale, selon un journaliste de Xinhua qui a noté que plus de 500 soldats étaient déployés sur les lieux pour assurer la sécurité du président.
Le dirigeant nigérian a rencontré le gouverneur de l'Etat, Kashim Shettima, le chef de la Défense du pays, Alex Badeh, et le Conseiller de la sécurité nationale, Sambo Dasuki, arrivé sur place une heure avant le président.
Au moment de la rédaction de cet article, on ne savait toujours pas si le président rendrait visite aux victimes de la dernière attaque de Boko Haram à Baga, qui ont trouvé refuge dans un camp pour les personnes déplacées internes (PDI).
A moins d'un mois de l'élection présidentielle, et sachant que le président n'avait pas fait le déplacement lors de l'enlèvement des 200 lycéennes en avril dernier dans le sud de l'Etat de Borno, des analystes estiment que la visite de M. Jonathan dans cet Etat endeuillé n'est autre que politique.
L'Etat de Borno est le bastion de Boko Haram et le siège du groupe militant qui tend à entériner la loi islamique dans le pays le plus peuplé d'Afrique.