Au moins 18 personnes ont été tuées et 44 autres blessées lors de violents affrontements à Benghazi, la seconde plus grande ville de Libye, ont rapporté mardi des sources médicales, alors qu'un nouveau cycle de pourparlers de paix est actuellement en cours à Genève.
Tard samedi, l'armée nationale libyenne a lancé de nouvelles agressions contre les groupes islamistes armés autour de la région du "Croissant", soit les ports pétroliers de l'est de la Libye, utilisant des missiles à longue portée et des armements lourds. Des témoins locaux ont dit que les installations pétrolières de Sedra et de Ras Lanouf ont été attaquées.
Des avions militaires ont été également aperçus bombardant les régions occupées par les groupes islamistes à Benghazi.
Le centre médical de Benghazi et l'hôpital al-Jala ont déclaré qu'au moins 18 personnes ont été tuées et 44 autres blessées, y compris quatre non-combattants.
Depuis la mort de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011, le pays a sombré dans la tourmente, avec deux gouvernements et deux parlements rivaux soutenus respectivement par des forces laïques et islamistes.
De violents conflits perdurent entre les forces des deux parties depuis mai dernier, et ont fait au moins 1.000 morts et plus de 100.000 déplacés.
Malgré l'annonce la semaine dernière d'un cessez-le-feu entre les deux factions libyennes rivales négocié sous l'égide de l'ONU, les affrontements mortels se sont poursuivis dans le pays.
Le second cycle du dialogue de paix inter-libyen a commencé lundi à Genève, en Suisse, dans le but de sortir le pays nord-africain de la guerre civile et de former un gouvernement uni.
Cependant, l'alliance islamiste armée Aube de la Libye (Libya Dawn), un joueur majeur dans les politiques libyennes, s'est déjà retirée du dialogue, accusant les autres de ne pas respecter la trêve.
L'ONU a qualifié le premier jour de la rencontre de "positif", mais il a également reconnu qu"'il faut du temps pour mettre fin à la crise".