Cette année, les commandes de pétards et de feux d'artifice par le biais des détaillants de la capitale chinoise ont baissé de 20% après que les autorités aient réduit la période de vente, ainsi que la quantité des boutiques autorisées en faveur de la lutte contre la pollution atmosphérique.
Ces produits du Nouvel An sont officiellement disponibles sur le marché partout à Beijing peu avant la fête du Printemps avec un permis de 11 jours contre 20 auparavant .
Cette année, 942 points de vente ont été approuvé, en baisse de plus de 100 unités par rapport à il y a un an. La ville a manqué sa cible clé quant à la réduction de la pollution en 2014 et a promis des efforts plus rigoureux et à nouveau un soutien budgétaire pour y aboutir en 2015.
Les derniers stands ont déjà ouvert leurs portes le vendredi 13 février, mais de plus en plus de consommateurs prennent conscience qu'il faut également préserver l'environnement.
«Nous recherchons des pétards et des feux d'artifice plus sûrs, moins polluants et sans fumée», a confié un résident de Beijing surnommé Guo.
Les produits disposent d'une poudre noire améliorée et une nouvelle composition chimique qui contient moins de métaux lourds et de soufre, réduisant ainsi les émissions dangereuses de dioxyde de carbone.
Toutefois, les produits de ce genre sont de 10 à 15% plus chers.
«On remarque en fonction de la situation des commandes que les vendeurs restent très prudents cette année sur la quantité des produits à fournir», a indiqué Pan Di, un gestionnaire chez Beijing Panda Fireworks. «Nous avons à peine reçu 110 000 boîtes jusqu'à présent, soit une baisse de 20% par rapport à l'année précédente».
M. Pan a ajouté que la part des produits écologiques de son entreprise a augmenté de 30 à 70%.
Tirer les pétards pendant le Nouvel An lunaire est une tradition séculaire en Chine, avec les superstitions antiques où les lumières et le bruit sont censés faire fuire les mauvais esprits .
Mais ces dernières années, cette habitude a été sévèrement critiquée dans certaines villes chinoises à cause de son impact sur l'environnement, qui pousse les gouvernements locaux à l'interdire ou à la limiter.
Actuellement, 38 villes ont mis en vigueur cette interdiction et au total 536 municipalités ont appliqué des restrictions sur les pétards et feux d'artifice, selon le ministère de la Sécurité publique.
«C'est vrai que réduire le nombre de pétards est plus raisonnable, en raison de la pollution de l'air. Mais c'est aussi une élément indispensable pour le Festival du printemps, donc je suppose que certaines personnes ne vont pas se soucier de ce problème», a noté Cheng Xiaolong, un habitant local.