Le caractère gagnant-gagnant des investissements chinois dans l'agriculture en Afrique a été souligné par des chercheurs lors d'un colloque sur les investissements de la Chine dans le secteur agricole du continent.
Pour le chercheur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Ibrahima Niang, "l'Afrique doit bâtir des partenariats avec la Chine dans le secteur agricole pour pouvoir réaliser une autosuffisance alimentaire".
"L'autre avantage que les Etats africains tirent des investissements chinois, c'est le transfert de l'expertise agricole parce que la Chine a 5.000 ans d'expérience dans ce domaine", a-t-il expliqué.
"La Chine investit dans la culture de sésame, d'arachide et de noix de cajou et le Sénégal présente des avantages comme sa position géographique, son potentiel hydraulique assez important et ses 3 millions 800 mille hectares de terres cultivables", a-t- il affirmé en donnant l'exemple du Sénégal.
"Mais il faut avoir un cadre législatif qui rassure les investisseurs", a-t-il suggéré, avant d'énumérer d'autres contraintes dont "le régime foncier avec ses lourdeurs et incohérences qui plombent les investissements, la faiblesse des investissements dans le cadre de partenariats public-privé, le déficit des infrastructures agricoles".
De son côté, le Pr Aderibigbe Olomola de l'Institut nigérian de recherche en sciences sociales et économiques a soutenu qu'en plus de son expérience dans l'agriculture, "la Chine a une main d'oeuvre qualifiée et des investisseurs qui bénéficient de l'appui de leur gouvernement".
"Les possibilités d'investissements ont évolué mais si le marché existe, il y aura un intérêt pour les Chinois parce qu'un pays comme le Nigéria a besoin d'investissements dans son secteur agricole pour accroître sa croissance économique", a-t-il dit.
Il a toutefois relevé qu'il y a "quelques contraintes logistiques, financières et administratives qu'il faudra résoudre pour attirer plus d'investisseurs".
Le chercheur Ibrahima Niang a aussi fait part d'un constat : " il y a un dilemme chinois parce que le pays veut nourrir sa population alors qu'il ne dispose que 7% de terres cultivables sur son territoire et un paradoxe africain puisque le continent dispose de 212 millions d'hectares de terres disponibles mais ne parvient pas à satisfaire la demande en nourriture de sa population".
Il a aussi suggéré que la coopération sino-africaine "soit un partenariat gagnant-gagnant puisque la Chine fait aussi face à un défi alimentaire du fait de sa croissance économique, de l'urbanisation galopante et de l'industrialisation qui occasionnent une perte de terres agricoles".
"Pour combler ce déficit, la Chine aura besoin, dans les années à venir, de ce partenariat avec les pays africains pour nourrir sa population actuellement estimée à 1 milliard 300 millions d' habitants et pour assurer son autosuffisance alimentaire", a-t-il expliqué.
"La sécurité alimentaire constitue aussi un défi pour la Chine et pour beaucoup de pays africains. C'est une priorité majeure pour le gouvernement chinois et c'est pour cela qu'il faut définir les conditions d'échanges pour que la coopération reste bénéfique à toutes les parties", a pour sa part indiqué le Pr Yongjun Zhao de l'Université de Groningen aux Pays-Bas.
"Le secteur agricole est lucratif mais pour le développer il faut que les gouvernements africains revoient les structures institutionnelles et appuient également les investisseurs chinois", a-t-il dit.
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