Un calme précaire règne mardi dans la capitale guinéenne, Conakry, où les activités ont repris petit à petit, après une journée de manifestations des partisans de l'opposition, lundi, qui désavouent la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Des incidents violents ont été enregistrés pendant les manifestations et se sont poursuivis jusque dans la soirée de lundi, le long de l'autoroute le Prince, dans le prolongement des quartiers de Bambeto, Cosa et Hamdallaye.
La police anti-émeute a du mal à venir à bout des manifestants qui avaient brûlé des pneus et érigé des barricades le long de cette voie assez fréquente par les usagers de la route.
Les forces de sécurité ont néanmoins réussi à empêcher les opposants de marcher sur le siège de la CENI.
Des interpellations ont été opérées par les agents anti-émeute, y compris un responsable de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti de Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre et candidat à l'élection présidentiel de 2010.
Au moins deux policiers et un gendarme ont été blessés.
L'opposition réclame le gel des activités de la CENI et le retrait du chronogramme électoral fixant l'élection présidentielle pour le 11 octobre prochain, exigeant la tenue des élections communales avant la présidentielle.
Rejetant la proposition du gouvernement de relancer le dialogue politique, l'opposition jure d'organiser de nouvelles manifestations jeudi, aussi bien dans la capitale que dans les provinces.