Vous êtes-vous jamais demandé combien de papier il vous faudrait pour imprimer tout le contenu d'Internet ? Si la dernière étude d'une étudiante britannique est exacte, alors vous aurez aussi certainement besoin d'un certain nombre de cartouches d'encre de rechange pour la confirmer… Evangeline Walker, étudiante au Centre des sciences interdisciplinaires de l'Université de Leicester, a réussi à calculer le nombre de feuilles de papier A4 standard dont vous aurez besoin pour imprimer tout l'Internet visible. Oui, tout, même les mèmes de chat.
La réponse, qu'elle a publié avec son compatriote chercheur George Harwood et évaluée par des pairs de l'université, arrive à un chiffre impressionnant de 136 milliards de pages ! Selon Business Insider, cela ferait aussi quelque 15 000 km de papier si les feuilles étaient empilées les unes sur les autres –soit à peu près la distance entre l'Europe et l'Australie.
Comment ont-ils fait ? Oh mais très simplement… premièrement, Evangeline Walker et George Harwood sont partis du principe qu'il faudrait 70 859 865 feuilles de papier pour imprimer Wikipedia seulement, sur la base que chaque article nécessite, en moyenne, 15 pages. Ils ont ensuite appliqué cette logique aux 4,5 milliards de sites du Web. Enfin, ils ont calculé combien d'arbres de la forêt amazonienne il faudrait pour produire les 136 milliards de feuilles nécessaires, travaillant sur l'hypothèse que tous les arbres peuvent être utilisés pour produire du papier et que 8 500 feuilles de papier peuvent être tirées de chaque arbre.
Il s'avère que moins d'1% de l'Amazonie serait nécessaire -113 km2 soit seulement 0,002 % de la totalité de la forêt tropicale- pour imprimer tout Internet, soit 16 millions d'arbres sur les quelque 400 milliards qu'elle compte au total. Les chiffres d'Evangeline Harwood et George Walker s'appliquent à l'Internet « visible » -les informations que nous pouvons tous avoir en utilisant les moteurs de recherche normaux, mais ils estiment que ces données ne représentent que 0,2% seulement de l'Internet et que le reste est hors de portée, sur ce qu'on appelle le « web profond ». Et là, il faudrait pas moins de 2% de la forêt amazonienne…