Une réunion des Etats parties aux Conventions de Bâle, Stockholm et Rotterdam s'est ouverte lundi à Genève pour discuter de la gestion des produits chimiques et déchets dangereux, notamment de l'amiante, des herbicides et des déchets électroniques.
Environ 1.500 participants de 180 pays, représentants de gouvernements, d'organisations non gouvernementales, de l'industrie, de la société civile, et d'organisations internationales, vont discuter pendant deux semaines de ces questions.
La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination a été conçue pour réduire la circulation des déchets dangereux entre les pays. Pour sa part, la Convention de Rotterdam offre la possibilité pour un pays de décider quels sont les produits chimiques ou pesticides dangereux qu'il veut bien recevoir et de refuser ceux qu'il n'est pas en mesure de gérer en toute sécurité. Quant à la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, elle vise à interdire certains produits polluants.
Les déchets électroniques sont au centre des préoccupations du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et de la réunion de Genève.
Il s'agit de voir, par exemple, comment limiter les exportations de téléphones portables usagés en provenance des pays industrialisés et leur transformation dans les pays en développement souvent dans des conditions dangereuses pour l'environnement et les populations locales.
Car sur le terrain, la production des déchets électroniques ne faiblit pas et a atteint un record l'année dernière.
Le secrétaire exécutif des Conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm, Rolph Payet, parle ainsi d'une crise invisible voire silencieuse, qu'il s'agisse des fours à micro-ondes, des machines à laver, des souris d'ordinateurs ou encore des piles jetées à la poubelle. D'après lui, il y a eu 41,8 millions de tonnes de déchets électroniques en 2014.
Dans ces conditions, la réunion de Genève permettra de "déterminer à partir de quand un équipement électronique devient un déchet". Et il faut s'attendre à l'adoption de nouvelles lignes directrices visant à optimiser le cycle de vie des déchets électroniques et leur élimination.