Des centaines de journalistes de médias du Burkina Faso ont manifesté mercredi matin devant le siège de l'instance de régulation des médias, le Conseil supérieur de la Communication (CSC), pour exiger la levée de la suspension, pour trois mois, des émissions interactives en direct sur les radios et télévision.
Les hommes de médias se sont rassemblés devant le siège du CSC pour exiger la "levée sans conditions" de la décision que le CSC a prise le 7 mai en la justifiant par de nombreux "dérapages" constatés dans la conduite et le contenu des émissions.
Lundi dernier, le CSC avait promis de lever, le 30 mai, la suspension, après la signature de la charte de bonne conduite par les promoteurs.
"Nous rejetons fermement votre projet de charte et votre code de bonne conduite qui conditionnent la levée de la mesure de suspension", ont déclaré les organisations professionnelles de médias.
Selon Alpha Barry, promoteur de radio privée, les émissions interactives constituent de "véritables tribunes d'expression" pour les citoyens qui ont renversé le régime du président Blaise Comparé en octobre 2014.
"Le gouvernement de transition est aux affaires grâce à ses émissions. Ils ont la mémoire courte et ils ne peuvent pas dire que nous ne sommes pas professionnels", a indiqué pour sa part Remy Dandiounou, promoteur d'une nouvelle station de télévision privée.
Le Burkina Faso vit une période de transition après la chute du régime de Blaise Comparé, qui doit déboucher sur des élections présidentielle et législatives, le 11 octobre 2015.