91% des Burkinabè estiment que la corruption est "fréquente ou très fréquente" dans leur pays, indique le dernier rapport sur l'état de la corruption au Burkina Faso publié mardi par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).
Selon l'enquête menée sur un échantillon de 2.000 personnes dont 49,5% de femmes et 74% d'enquêtés scolarisés, le phénomène de corruption est en progression pour la majorité des enquêtés (42% des répondants) et ses pratiques ont augmenté comparativement à l' année 2013.
Le document indique que pour les personnes enquêtées, les marchés publics constituent le secteur le plus corrompu, suivi de la douane et de la police municipale.
Dans le classement des services jugés touchés par la corruption, viennent ensuite la douane et la police municipale.
Le secrétaire exécutif du REN-LAC, le Dr Claude Wetta, a souligné que ce rapport est un baromètre de la corruption avec un effet dissuasif.
Le document "incite les administrations et les sociétés à l' introspection", a-t-il dit.
"Aussi, le présent rapport qui rend compte des opinions et expériences des usagers de services et du classement des services est un dispositif qui vise à informer les citoyens et attirer l' attention du gouvernement sur l'ampleur du phénomène", a-t-il expliqué.