Dernière mise à jour à 15h33 le 07/07
Le ministère chinois de la protection de l'environnement a commencé à utiliser des indicateurs biologiques, comme les papillons et loiseaux, pour surveiller et prévoir les changements environnementaux à l'échelle nationale.
Le programme impliquera la participation de 53 collèges et instituts à travers tout le pays, et les statistiques collectées seront utilisées pour analyser le changement climatique et ses impacts sur la végétation.
«Les indicateurs biologiques, y compris certains types d'insectes et d'oiseaux, se nourrissent d'un seul type de plantes», a déclaré Li Zhaohui, directeur de l'Institut Xiaozhuang d'écologie appliquée de l'Université de Nanjing.
«En surveillant leurs nombres et migrations, nous pouvons mieux comprendre les changements au niveau de la végétation et environnement biologique", a-t-il expliqué.
Pour Zhu Shude, professeur d'entomologie à l'Université de Yangzhou, les papillons sont particulièrement sensibles à leur environnement, restant un indicateur biologique idéal.
Selon Li, la Grande-Bretagne a mis en place dès 1976 des programmes utilisant des indicateurs biologiques. Des actions similaires ont également été adoptées ailleurs en Europe, Amérique du Nord, Hong Kong et Taiwan.
«La partie continentale de Chine a piloté le programme dans certaines provinces, y compris le Jiangsu et le Guangdong, depuis 2009 », a noté le responsable. «Le gouvernement accorde une plus grande attention à la biodiversité et à la protection de l'environnement, en adoptant de nouvelles méthodes pour surveiller l'environnement.»
Selon Li Zhaohui, qui est aussi un expert du Programme d'observation des papillons de Chine, il existe plus de 16 000 sortes de papillons dans le monde, et environ 10% d'entre eux se trouvent en Chine.
Des dizaines de centres d'observation ont été établis dans la province du Jiangsu pour surveiller les insectes, et les élèves des écoles élémentaires ont été encouragés à apporter leurs contributions.
Encourager les jeunes à participer permettra d'accroître la conscience environnementale dans la société, a fait observer Li.
Ma Fangzhou, chercheur assistant à l'Institut des sciences environnementales de Nanjing, a suggéré d'apprendre des pays développés qui utilisent des méthodes unifiées pour rendre leurs observations plus scientifiques.