Dernière mise à jour à 16h25 le 06/07
La majorité des provinces chinoises se sont bien comportées dans la réduction des polluants atmosphériques et ont une réelle possibilité d'atteindre les objectifs fixés par le plan d'action national d'ici 2017, selon une évaluation publiée mardi par l'Académie chinoise d'Ingénierie.
Cependant, Beijing semble pour l'avenir avoir un défi difficile à relever, selon la dernière évaluation.
La Chine s'est engagée depuis 2013 dans une campagne nationale contre le smog. Le plan d'action sur la prévention et le contrôle de la pollution atmosphérique a fixé des objectifs de réduction des émissions à atteindre avant 2017.
L'ensemble des municipalités sont appelées à réduire leurs niveaux de PM10 de 10%, et trois zones majeures dont Beijing-Tianjin-Hebei, le delta du fleuve Yangtze et la rivière des Perles, sont amenées à abaisser les PM2,5 de 15 à 25%. Les PM2,5 et PM10 représentant des particules dangereuses.
Afin d'évaluer la performance à mi-parcours du programme, le ministère chinois de la protection de l'environnement a autorisé l'académie d'ingénierie à intervenir.
«La plupart des provinces ont achevé les principales tâches, et la réduction des matières particulaires a atteint ou dépassé les objectifs à moyen terme, mettant les objectifs pour 2017 à portée de main», a déclaré Hao Jiming, académicien d'études environnementales à l'Université Tsinghua, qui a dirigé l'évaluation.
L'étude montre que les principaux polluants atmosphériques, y compris les PM2,5 et le dioxyde de soufre ont été nettement réduits, et le nombre de jours avec une bonne qualité de l'air a augmenté à l'échelle nationale.
Cependant, le rapport a également mis en avant plusieurs problèmes. Par exemple, sept provinces, y compris le Liaoning et le Jilin (nord-est du pays), ont non seulement échoué à réduire les concentrations de PM10, mais au contraire ont connu des augmentations.
La ville de Beijing était censée pour 2017 réduire en moyenne les PM2.5 à 60 microgrammes par mètre cube, mais sa concentration en 2015 s'est portée en moyenne de 80,6.
«Les efforts actuels de contrôle ne sont pas suffisants pour faciliter une telle réduction concernant les PM2.5», a commenté He Kebin, doyen de l'Ecole de l'environnement à l'Université Tsinghua.
«La capitale chinoise prévoit de remplacer sa consommation de charbon pour le chauffage d'hiver par l'électricité, qui génère moins de pollution, dans ses zones rurales et certaines parties des villes voisines comme Langfang et Baoding, ainsi que dans certaines villes de la province du Hebei dans les 18 mois à venir», a expliqué He.