Dernière mise à jour à 15h44 le 18/08
Le compte WeChat d'un automate moine à Beijing utilisant l'intelligence artificielle pour parler avec le public a commencé depuis cette semaine à communiquer en anglais, bien qu'il renvoie encore de nombreuses questions à son maître.
Le robot Xian'er, qui «vit» au monastère de Longquan dans le nord-ouest de la capitale, a reçu 42 000 questions dans sa langue nouvellement apprise jeudi à 17h30.
Lorsqu'on lui a demandé ce qu'il aimait le plus, Xian'er a répondu: «J'aime la crème glacée, et j'aimerais en avoir 100 à la fois ». Cependant, une réponse est revenue à maintes reprises : «Je vais demander à mon maître».
«C'est intéressant de discuter avec Xian'er en anglais, bien que certaines réponses n'aient aucun sens», a confié un étudiant nommé Deng Lingyu.
Han Yu, qui dirige l'équipe de recherches du robot, a expliqué: «En fait, si le robot ne sait pas comment répondre, il va faire appel à son maître.»
L'humanoïde, vêtu d'une robe jaune comme un moine bouddhiste, a été présenté au public en octobre 2015 et peut sentir son environnement, répondre à des questions et interagir dans des conversations simples. Ne parlant à l'époque que mandarin.
Son compte WeChat compte près de 1,2 million de fans, augmentant quotidiennement de plus de 1 000. Après la création de sa page en 2015, de nombreux internautes ont pu discuter avec lui en ligne.
Avec le développement de l'intelligence artificielle et les expériences acquises lors des discussions en chinois, Han Yu a expliqué que son équipe avait eu l'idée en mai dernier de le faire communiquer en anglais.
Une équipe de moines et de bénévoles s'est réunie pour concevoir l'androïde. Han a souligné que la plupart des 90 membres de l'équipe étaient des bénévoles, et que 10 personnes venaient du monastère.
«Nous avons plusieurs programmeurs de Tencent, la société mère de WeChat, offrant un soutien technologique. La majorité des traducteurs volontaires sont recrutés temporairement, y compris des employés de différentes professions et même des adolescents », a indiqué le responsable.
L'équipe a traduit environ 3 700 dialogues couramment utilisés dans la vie quotidienne et environ 2 000 mots du langage courant comme «bonjour».