Dernière mise à jour à 10h52 le 15/11
La Chine domine à nouveau le classement des superordinateurs, prenant non seulement les premières places, mais devançant également les Etats-Unis par le nombre de systèmes utilisés.
DOMINATION DE LA CHINE
Selon un nouveau classement semestriel des 500 superordinateurs les plus rapides du monde (Top 500), publié lundi, le superordinateur chinois Sunway TaihuLight est à la première place pour la quatrième fois, avec une performance de 93,01 pétaflops.
Le superordinateur chinois Tianhe-2, ou Milky Way-2, reste au 2e rang avec 33,86 pétaflops. Utilisant une puce Intel, le Tianhe-2 avait occupé la première place pendant trois ans, avant d'être détrôné en novembre 2015 par TaihuLight, qui utilise exclusivement des processeurs conçus et fabriqués en Chine.
Le Piz Daint suisse, superordinateur le plus puissant d'Europe, arrive en troisième position.
Gyoukou, une nouvelle machine japonaise, arrive 4e et Titan des Etats-Unis 5e.
"Pour la deuxième fois consécutive, aucun système américain n'est dans le Top 3", a fait remarquer le Top 500 dans un communiqué.
Et ce n'est pas tout. La 50e édition du classement montre également que la Chine a dépassé les Etats-Unis dans le nombre de systèmes classés, avec 202 contre 144, alors que six mois auparavant les Etats-Unis devançaient la Chine avec 169 systèmes contre 159.
"C'est le plus grand nombre de superordinateurs que la Chine ait jamais revendiqué dans le Top 500, alors que la présence des Etats-Unis est à son plus bas niveau depuis la création du classement il y a 25 ans", indique le communiqué.
"La Chine possède désormais un nombre d'installations nettement plus important que les Etats-Unis", ajoute le communiqué.
La Chine a également dépassé les Etats-Unis dans la performance globale, représentant 35,3% des flops du Top 500, contre 29,8% pour les Etats-Unis.
PUISSANCE DES ETATS-UNIS
En ce qui concerne les entreprises fabriquant ces systèmes, Hewlett-Packard Enterprise (HPE) occupe la première place dans le nombre des superordinateurs installés avec 123, ce qui représente près du quart de tous les systèmes du Top 500.
Vient ensuite le chinois Lenovo, qui a fabriqué 81 systèmes, contre 88 en juin. Inspur, une autre entreprise chinoise, a bondi à la 3e place avec 56 systèmes.
Liu Jun, directeur général d'Inspur chargé du calcul de haute performance (HPC), a déclaré à Xinhua que la Chine et ses instituts de recherches et entreprises avaient consacré d'importants investissements à la recherche, au développement et à l'innovation du HPC.
"La Chine a donc grandement amélioré sa compétitivité et sa performance dans le HPC", a-t-il affirmé, estimant que les Etats-Unis et l'Europe ont procédé à un plus long cycle de mises à jour pour leurs superordinateurs.
Toutefois, M. Liu a souligné que le dépassement des Etats-Unis par la Chine dans le nombre de systèmes classés n'a pas beaucoup de sens.
"Les technologies de base des produits grand public sur le marché du HPC, tels que les CPU et GPU, restent dominées et contrôlées par les entreprises américaines", a-t-il fait remarquer.
"La Chine est encore loin derrière par rapport aux Etats-Unis et à l'Europe et a besoin d'efforts continus", a ajouté M. Liu.
Selon des experts, le système "Summit" développé par le département américain de l'Energie, qui fonctionnera avec une performance de 200 pétaflops, pourrait détrôner le TaihuLight chinois l'année prochaine.
Le Top 500 fait autorité en matière de superordinateurs dans le monde. Ce classement est établi par des experts américains et allemands sur la base des performances des machines, d'après le standard Linpack.