Dernière mise à jour à 17h05 le 20/12
Une fillette se couvre le nez et la bouche à proximité du point de rejet des eaux usées de l'industrie pharmaceutique Tairui du village de Shangqiancheng à Yinchuan, la capitale de la région autonome Hui du Ningxia. |
Une réforme pilote mise en oeuvre à partir de 2018 obligera les pollueurs à payer de grosses sommes après avoir causé des dégâts importants dans le pays et permettant d'améliorer l'efficacité des efforts pour protéger l'environnement, a déclaré le ministère de la protection de l'environnement.
D'ici 2020, plusieurs améliorations conduiront à la mise en place d'un système de compensation plus efficace pour réparer les dommages, y compris l'air, l'eau, le sol et les forêts, selon le document publié dimanche par les bureaux généraux du Parti communiste chinois du Comité central et du Conseil d'Etat.
Ajoutant que si les pollueurs -particuliers et entreprises- causent une grave détérioration de l'environnement, ils doivent réparer les dommages ou payer pour les pertes si les préjudices vont au-delà de la restauration.
Les municipalités et gouvernements provinciaux décideront du montant de l'indemnisation et produiront des plans de restauration après une première évaluation, et ainsi poursuivront les contrevenants qui ne pas à mettre en œuvre les nouvelles mesures.
La Chine a mené plusieurs projets pilotes depuis 2015 à Jilin et dans les provinces du Jiangsu, Shandong, Hunan, Chongqing, Guizhou et du Yunnan, avec l’accomplissement de nets progrès.
Les gouvernements municipaux auront également désormais le droit de mener des évaluations et traiter les demandes d'indemnisation.
«Cela permettra d'améliorer l'efficacité du travail afin de mieux protéger l'environnement, car les autorités locales sont confrontées à plus de cas par rapport aux gouvernements provinciaux», selon le ministère de la protection de l'environnement.
«L'expérience acquise dans tout le pays au cours des premiers projets pilotes devrait contribuer à renforcer la future législation sur l'indemnisation des dommages écologiques et combler le vide juridique en Chine», a souligné Wang Jinnan, président de l'Académie chinoise de planification environnementale.
La province du Guizhou a enregistré la première affaire de compensation du pays. Une usine d'engrais à Guiyang, le chef-lieu, a engagé à partir de 2012 une entreprise pour déverser illégalement plus de 80 000 mètres cubes de déchets non traités dans le village de Dayingtian, contaminant gravement les eaux souterraines et provoquant une terrible dégradation au niveau de l'environnement.
L'usine avait seulement reçu des sanctions administratives avant le début de nouvelles mesures lancées en 2016. Puis un premier projet pilote, a permis de mener une évaluation dans la région pour éliminer les déchets et envisager des réparations. Des arbres seront notamment plantés au printemps prochain et l’entreprise incriminée devra verser une amende 9 millions de yuans (1,36 million de dollars).