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Les Chinois de l'étranger aident le retour d'antiquités au pays

le Quotidien du Peuple en ligne | 20.12.2017 16h20

« Paysage de la Route de la Soie », une peinture de la dynastie Ming (1368-1644), vient d'être rendue au Musée du Palais de Beijing -plus connu sous le nom de Cité Interdite- après avoir été conservé plus de 70 ans dans un musée privé japonais. Elle cartographie 211 coordonnées sur la Route de la Soie et a reçu des éloges du Président américain Donald Trump lors de sa récente visite au musée.

Le rouleau de soie de 30,12 mètres de long peint avec des couleurs minérales spéciales bleues et vertes date du règne de l'Empereur Jiajing (1522-1566) de la dynastie Ming. Il a été renvoyé en Chine avec l'aide d'un milliardaire sino-australien, Xu Rongmao.

« Quand j'ai su que le Musée du Palais était bloqué par un manque d'argent, j'ai senti que j'avais la responsabilité d'aider la peinture à revenir au pays », a déclaré M. Xu, après avoir acheté la peinture pour 20 millions de Dollars.

Selon les médias, ces dernières années, de plus en plus de Chinois de l'étranger aident des antiquités à revenir en Chine.

Selon un rapport publié par l'UNESCO, il y a plus d'1,64 million d'antiquités chinoises qui se trouvent dans environ 200 musées répartis dans 47 pays à travers le monde. D'après les statistiques de l'Académie chinoise des vestiges culturels, après la première Guerre de l'opium en 1840, plus de 10 millions d'antiquités chinoises ont été volées et vendues illégalement à l'étranger, dont plus d'un million d'antiquités nationales de premier et second rang.

« Les trésors nationaux qui reviennent sont soutenus par le parrainage et la négociation de Chinois de l'étranger du monde entier », a déclaré Shan Jixiang, conservateur du Musée du Palais.

Wu Pei, collectionneur de porcelaine sino-belge, a ramené plus de 1 000 pièces de collection en Chine et a organisé l'exposition « Porcelaine de Chine exportée des dynasties Ming et Qing » en 2014. Collectionner n'est pas le seul intérêt de M. Wu, mais fait aussi partie de son rêve de retour des antiquités.

« Ces antiquités de porcelaine ne peuvent être vues que chez moi, mais elles seront appréciées par plus de gens si elles sont ramenées en Chine », a-t-il souligné.

Il espère que plus de gens pourront partager son amour pour la porcelaine exportée, et espère également améliorer la recherche académique grâce à ses dons.

Ailleurs, Li Zhen, un Sino-hongrois, joue le rôle de négociateur pour aider les habitants du village de Yangchun, dans la province du Fujian (Sud-est de la Chine) à se battre pour le retour de leur statue de Bouddha, qui a été volée en 2015.

Il a visité plusieurs fois à l'exposition hongroise où la statue a été découverte pour vérifier les détails, et il s'est également rendu à l'ambassade des Pays-Bas en Hongrie pour y chercher de l'aide.

Zhao Sihong, un Sino-américain, a quant à lui ramené plus de 5 000 antiquités en Chine avec son équipe depuis 2004.

Pour réduire les procédures et les taxes impliquées dans le retour des antiquités, le premier marché d'échanges de retour d'antiquités a été mis en place dans la Base nationale pour le commerce culturel international de Beijing.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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