Dernière mise à jour à 09h07 le 23/02
Un projet visant à restaurer les écosystèmes du bassin du lac Tchad, à protéger le patrimoine naturel et culturel et à promouvoir les activités génératrices de revenus durables dans la région sera prochainement lancé par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) lors d'une conférence internationale consacrée à la sauvegarde du lac Tchad, a-t-on appris ce jeudi.
Baptisé BIOPALT (Biosphère et Patrimoine du Lac Tchad), ce projet mis en oeuvre par l'UNESCO en partenariat avec la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), sera présenté et étudié lors de la conférence internationale de trois jours prévue du 26 au 28 février à Abuja, Nigeria, à laquelle participeront des représentants de l'UNESCO, et de la CBLT, des responsables politiques, des scientifiques ou encore des représentants des communautés locales du bassin du lac.
Financé par la Banque Africaine de Développement pour une période de trois ans, ce projet a pour but de dresser un état des lieux des ressources hydrologiques, naturelles, socio-économiques et culturelles du lac Tchad, en vue de renforcer les compétences locales en matière de protection du patrimoine naturel et culturel, de mener des actions pilotes de réhabilitation de certains écosystèmes et d'y promouvoir une économie verte, a expliqué l'UNESCO dans un communiqué.
Selon l'UNESCO, le projet BIOPALT prévoit la réhabilitation des corridors de migration de la faune sauvage entre le Tchad, le Cameroun et le Nigeria, la préservation des oasis et la lutter contre l'assèchement des points d'eau grâce à la restauration de certaines mares.
Les activités génératrices de revenus comme la production de spiruline, une algue verte traditionnellement récoltée par les femmes, sont également prévues, selon l'UNESCO.
"Il s'agit aussi d'aider les pays riverains du lac Tchad à travailler ensemble pour remplir les critères de bonne gestion et de préservation des écosystèmes en vue de présenter les candidatures de sites transfrontaliers du bassin du lac Tchad comme réserves de biosphère transfrontalières et comme sites du patrimoine mondial", indique l'UNESCO.
Le bassin du lac Tchad constitue une importante source d'eau douce qui fait vivre plus de 40 millions de personnes au Cameroun, au Niger, au Nigeria, en République centrafricaine et au Tchad. Il existe à ce jour deux réserves de biosphère dans le bassin du lac Tchad, dont Waza au Cameroun et Bamingui Bangoran en République Centrafricaine, ainsi que deux sites du patrimoine mondial : le Parc national du Manovo-Gounda St Floris en République centrafricaine et les Lacs d'Ounianga au Tchad.