Dernière mise à jour à 12h09 le 03/02
Un voleur pour le moins entreprenant -et rapide, puis qu'apparemment il a réussi cet audacieux larcin en l'espace d'une nuit- dans l'est de la Chine a sans doute donné un nouveau sens à l'expression « bandit de grand chemin », non pas en détroussant des voyageurs, mais rien moins qu'en volant un tronçon d'une route bétonnée de 800 mètres de long. D'après China News Service, c'est le 24 janvier que des habitants médusés du village de Sankeshu, dans la province du Jiangsu (est de la Chine) ont appelé la police pour signaler qu'un tronçon de route avait mystérieusement disparu, ce qui a conduit certains à croire d'abord qu'une rénovation inopinée était en cours.
Mais ce n'était pas le cas, il n'y avait aucun chantier de quelque sorte que ce soit, et la police a dû se rendre à l'évidence avant de découvrir rapidement qu'un homme du nom de Zhu avait loué une excavatrice pour arracher le revêtement de la route et des camions pour expédier les morceaux de béton vers une usine de matériaux de construction qui les a achetés, manifestement sans chercher à savoir d'où ils provenaient.
L'inventif voleur cherchait un moyen de gagner de l'argent et pensait qu'arracher et vendre le béton serait une bonne opportunité d'affaires, allant jusqu'à trouver une explication particulièrement culottée, à l'image de son action, en disant qu'une route nouvellement construite à proximité avait rendu la voie, au demeurant désaffectée, obsolète. « Personne ne prenait cette route, alors je me suis dit "Et si je la démolissais ? Je pourrais vendre les morceaux de ciment pour de l'argent" », a-t-il avoué toute honte bue, selon les médias locaux.
Les 500 tonnes de dalles de béton dérobées par Zhu ont été achetées par l'usine pour 5 000 yuans (795 dollars). Ce vol inédit a déclenché des dizaines de milliers de commentaires sur les médias sociaux chinois, nombre d'internautes louant même l'impertinence de l'homme. « La pauvreté l'a vraiment rendu ingénieux », a ainsi déclaré un internaute sur Weibo, le Twitter chinois, tandis qu'un autre, un peu plus sévère, a suggéré que « La punition la plus appropriée serait de lui faire réparer la route ».