Dernière mise à jour à 16h50 le 12/12

Page d'accueil>>Société

Décès du plus ancien survivant du massacre de Nanjing

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.12.2017 16h37

Le plus ancien survivant du massacre de Nanjing s'est éteint dimanche (moins de 100 personnes sont encore en vie à l'heure actuelle), selon le Mémorial des victimes du massacre de Nanjing.

Les dirigeants du gouvernement assisteront mercredi à une cérémonie commémorative publique au Mémorial des victimes du massacre de Nanjing par les envahisseurs japonais.

Guan Guangjing est mort à 100 ans, soit trois avant la Journée nationale à la mémoire des victimes des victimes du massacre de Nanjing. Il était cloué au lit pendant six mois à cause d'une maladie cardiaque et est mort à son domicile d'une défaillance multiviscérale, a indiqué son gendre de 76 ans.

Guan a contribué à apporter d'irréfutables témoignages, A Memoir of the Lishui Bombing Caudes by Japanese Invaders, publié par Nanjing Press en novembre 2016. L'ouvrage a recueilli les témoignages oraux de 31 survivants dans le comté de Lishui à Nanjing le 29 novembre 1937, Un bombarbement qui a pris plus de 1 200 vies.

Confiant dans le livre qu'il s'était réfugié sous un gros rocher pendant l'attentat et qu'il a vu ses voisins, y compris les quatre générations d'une famille surnommée Sun, disparaître sous ses yeux.

Il a réussi plus tard à rester en vie en se cachant où il pouvait lors du massacre, où plus de 300 000 Chinois ont été tués par les envahisseurs japonais, quand Nanjing, alors la capitale de la Chine, a été occupée en décembre 1937.

Le Jour commémoratif national tombe cette année le 13 décembre, marquant le 80e anniversaire du massacre de Nanjing.

«Guan était un orphelin avant 1937 et n'avait pas de frères et sœurs, il y a cinq ans, sa femme est morte à l'âge de 84 ans», a déclaré son beau-fils.

Des internautes ont pleuré la perte de Guan après que le hall commémoratif ait annoncé sa mort dimanche sur Sina Weibo.

Le post sur Weibo indique que le centenaire était un tonnelier dans le comté de Lishui et a vécu une vie frugale. Il était toujours prêt à aider les autres et était très apprécié dans la communauté locale. Sa famille ayant fait don de plusieurs de ses articles personnels à la salle commémorative, y compris un ventilateur en papier, une montre et une théière.

Zhang Sheng, un professeur d'histoire à l'Université de Nanjing, a indiqué que seulement la moitié des plus des 90 survivants pouvaient s'exprimer clairement car la plupart ont plus de 85 ans.

Wu Lisong, enseignant également l'histoire à l'Université de Nanjing, a souligné que le public avait l'habitude de croire que la douleur d'une victime allait passer, mais réalisait qu'elle durait toute une vie.

«Certains d'entre eux deviennent blêmes quand des personne portant des uniformes militaires japonais apparaissent sur l'écran du téléviseur, et certains deviennent irritables quand les gens mentionnent ces années noires», a expliqué Wu, qui depuis septembre 2016 a conduit un projet recueillir les témoignages des survivants.

Et de conclure : «Ni excuses, ni compensation peuvent inverser les traumatismes des victimes et survivants, mais nous devons rendre plus claire les faits historiques, ce qui peut être un point de départ de la réconciliation».

Guan montre son identification de survivant. Son témoignage oral concernant sa survie a été publié dans un livre en 2016. [Xinhua]

 

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :