Dernière mise à jour à 08h55 le 12/12
Une réunion des journalistes, des responsables des medias et de l'administration (gouverneurs de provinces) a eu lieu lundi à Gitega, la deuxième ville du Burundi, pour préparer entre autres la réussite des élections de 2020.
Selon Nestor Bankumukunzi, ministre des Postes, des Technologies de l'information, de la Communication et des Medias, qui s'est exprimé sur les ondes de la radio nationale, "les medias, les journalistes et l'administration pourraient collaborer davantage en vue de réussir l'action de communication autour des principaux programmes du gouvernement avec un accent particulier sur deux programmes : les élections de 2020 et les activités de la Commission Vérité et Réconciliation".
Il a invité les premiers responsables de tous les medias et les responsables provinciaux à renforcer leur coopération et à se convenir sur les stratégies à mettre en place pour "affiner l'action de communication dans l'objectif d'aider le pays à affronter les élections de 2020 dans un cadre plutôt apaisé (...) pour éviter les dérives du passé".
Il a souligné son souhait de pouvoir aider le peuple burundais à affronter ces périodes particulières (élections de 2020 et Commission Vérité et Réconciliation) en étant tout apaisé avec le maximum de sérénité pour qu'on puisse faire le pas en matière de démocratie sans encombre.
Les dernières élections de 2015 ont été émaillées de certaines irrégularités qui ont plongé le Burundi dans la crise que le pays essaye de traverser à travers un dialogue entre gouvernement et opposition (interne et externe), où même d'autres acteurs politiques et des membres des organisations de la société civile et des confessions religieuses sont souvent invités.
Ce dialogue est organisé sous les auspices du Facilitateur Benjamin William Mkapa, ancien président de la Tanzanie et du Médiateur Yoweri Kaguta Museveni, président ougandais.
A côté de ces élections de 2020, les Burundais font face aujourd'hui à un autre défi majeur, celui en rapport avec les activités de la Commission Vérité et Réconciliation.
Cette Commission a entre autres missions celles d'enquêter et d'établir la vérité sur les violations graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises durant la période allant de la date d'indépendance (1er juillet 1962) au 4 décembre 2008, date de la fin de la belligérance.
C'est en effet en cette date que le gouvernement du Burundi de l'époque et le PALIPEHUTU-FNL (dernier mouvement rebelle à l'époque) sont parvenus à un accord visant la mise en application d'un accord de cessez-le-feu.