Dernière mise à jour à 13h49 le 07/12
Le Président Donald Trump a officiellement reconnu le 6 décembre Jérusalem comme capitale d'Israël, défiant les avertissements d'autres pays du Moyen-Orient et de certains alliés des États-Unis dans une décision politique risquée à propos de laquelle il a affirmé qu'elle ne fera pas dérailler les efforts de son administration pour négocier un accord de paix. Dans un discours prononcé à midi à la Maison Blanche, Donald Trump a défendu sa décision comme « attendue depuis longtemps » et a fait valoir qu'un accord de paix entre les Israéliens et les Palestiniens est resté inaccessible pendant plus de deux décennies, alors même que ses prédécesseurs ont refusé de reconnaître la ville contestée comme capitale d'Israël.
« Certains disent qu'ils manquaient de courage, mais ils ont exercé le meilleur jugement en se basant sur les faits tels qu'ils les comprenaient », a-t-il déclaré, parlant dans la salle de réception diplomatique. « Néanmoins, les faits sont là. Après plus de deux décennies, nous n'avons jamais été plus proches d'un accord de paix durable », ajoutant que « C'est une folie de supposer que répéter exactement la même formule produira un résultat différent ou meilleur ». L'annonce intervient un jour après que les hauts conseillers de la Maison Blanche aient annoncé la probable décision de Donald Trump, et le président a également ordonné au Département d'État de commencer à planifier le déménagement l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, un processus dont les responsables de l'administration disent que cela prendra des années.
Donald Trump a souligné que malgré sa décision, il reste entièrement engagé à aider à négocier un accord de paix. La Maison Blanche travaille sur un plan de paix qui doit être dévoilé l'année prochaine. « Les États-Unis restent profondément disposés à faciliter un accord de paix acceptable pour les deux parties », a-t-il dit. « J'ai l'intention de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour un tel accord ». Si l'annonce a naturellement réjoui Israël, d'autres pays du Moyen-Orient et certains alliés des États-Unis ont condamné la décision avant même le discours de Donald Trump, avertissant que ce changement de politique risque d'attiser les tensions régionales et rendre le processus de négociation d'un accord de paix entre les Israéliens et les Palestiniens plus difficile.
« Nous pensons que c'est une étape imprudente et contre-productive. Si nous voulons résoudre à un moment ou à un autre le conflit entre les Palestiniens et les Israéliens, nous avons besoin d'une solution à deux États, et une décision unilatérale ne facilitera pas les choses », a déclaré le Ministre néerlandais des affaires étrangères Halbe Zijlstra, ajoutant « Je ne pense pas que nous pouvons nous permettre un autre conflit dans cette région très explosive » et précisant qu'il avait transmis ses inquiétudes au secrétaire d'État américain Rex Tillerson à Bruxelles, lors d'une réunion de l'OTAN.