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La Russie exclue des JO d'hiver de 2018 pour « dopage d'État »

le Quotidien du Peuple en ligne | 07.12.2017 08h29

La Russie a été exclue des Jeux olympiques d'hiver 2018 par le Comité international olympique à cause de son programme antidopage orchestrée par l'État, mais les athlètes russes propres seront autorisés à concourir sous un drapeau olympique. Cette sanction est la plus sévère jamais infligée par le CIO pour tricherie liée au dopage et a eu lieu 65 jours avant le début des Jeux de Pyeongchang, en Corée du Sud. En annonçant la décision, Thomas Bach, le président du CIO, a accusé la Russie de « perpétrer une attaque sans précédent contre l'intégrité des Jeux Olympiques et du sport ».

Un rapport explosif de l'enquête de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et deux suivants venant du CIO ont confirmé que les athlètes russes ont participé à un programme complexe de triche au dopage qui a atteint un sommet au cours des Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi. Des preuves de plus en plus nombreuses semblent indiquer que le programme impliquait de hauts responsables du gouvernement, y compris du Ministère des sports, avec l'aide d'agents de l'État. Le CIO a également interdit le vice-Premier ministre russe Vitaly Mutko -qui était Ministre des sports pendant les Jeux de Sotchi- à vie. M. Mutko est actuellement à la tête du comité d'organisation de la Coupe du monde 2018, que la Russie accueillera en juin de l'année prochaine.

Le CIO a également suspendu le Comité olympique russe (ROC) et son chef Alexandre Joukov. M. Joukov a déclaré qu'il s'était « excusé » auprès du CIO mardi pour les « violations antidopage » commises dans son pays ces dernières années. De leur côté, les organisateurs sud-coréens des Jeux Olympiques d'hiver ont annoncé le 6 décembre qu'ils préféreraient que les Russes participent aux épreuves sous leur propre drapeau, mais ont accepté la décision du CIO qu'ils qualifient de « moindre mal ». Lee Hee-Bum, chef du comité organisateur de Pyeongchang pour les Jeux olympiques d'hiver de février, a ajouté que la décision avait surpris les organisateurs des Jeux. « Nous ne savions pas que la sanction serait aussi forte », a dit M. Lee, ajoutant qu'il y avait eu un « débat houleux » parmi les membres du CIO avant de prendre la décision.

Le CIO avait la possibilité de frapper la Russie d'une interdiction générale, l'option dite « nucléaire » qui a été appliquée à l'Afrique du Sud de l'époque de l'apartheid de 1964 à 1988. La décision du CIO de choisir une voie plus modérée offre à quelques athlètes russes une voie pour participer aux Jeux -bien que ce sera uniquement sur invitation et sur la base d'un programme de tests rigoureux. « Le CIO, à son entière discrétion, déterminera en dernier ressort les athlètes à inviter sur la liste », a déclaré le CIO dans un communiqué. Les athlètes qui iront aux Jeux participeront sous le nom d'« athlète olympique de la Russie » et le drapeau du pays ne sera hissé lors d'aucune des cérémonies de 2018.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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