Dernière mise à jour à 08h44 le 12/12
La Première ministre britannique a confirmé lundi pour la première fois le montant probable de la "facture de divorce" que le Royaume-Uni devra payer pour quitter l'Union européenne (UE).
S'adressant aux membres du parlement à la Chambre des Communes, Mme May a déclaré au principal leader de l'opposition, le travailliste Jeremy Corbyn, que le montant dont le Royaume-Uni et les négociateurs de l'UE avaient convenu la semaine dernière était compris entre 35 et 39 milliards de livres sterling (47 à 52,2 milliards de dollars américains).
Mme May a cependant précisé que si le Royaume-Uni et l'UE ne parvenaient pas à un accord fonctionnel sur leurs relations futures, cette offre serait retirée.
Il s'agissait de la première déclaration de Mme May au parlement depuis qu'un accord a été conclu vendredi avec le président de la Commission de l'UE, Jean-Claude Juncker, ouvrant la voie au prochain round des négociations sur les futures relations entre le Royaume-Uni et l'UE.
Les 27 Etats membres de l'EU décideront jeudi s'ils acceptent ou non la recommandation de M. Juncker, qui a préconisé de commencer dès à présent les négociations préliminaires sur la prochaine phase de la séparation.
Mme May a rejeté l'appel de M. Corbyn a réexaminer la date de départ fixée pour la sortie de l'UE, réaffirmant que le Royaume-Uni quitterait l'union le 29 mars 2019, sortant du même coup du marché unique européen et de l'union douanière.
Elle a ajouté que le Royaume-Uni continuerait pour le moment à payer sa contribution nette au budget actuel de l'UE.
Les paiements ne se poursuivront cependant que si un certain nombre de principes sont établis durant les négociations. "Tout reste soumis à une réserve générale, selon laquelle rien n'est décidé tant que tout n'a pas été décidé. Cela signifie que nous voulons maintenant voir l'ensemble de l'accord se mettre en place, y compris les termes d'un partenariat spécial et approfondi pour l'avenir", a ainsi précisé Mme May.
Elle a ajouté que les accords conclus pour le moment ne portaient pas sur la question de savoir si le Brexit serait "dur" ou "doux".
"Le processus qui nous attend n'aura rien de facile. Jusqu'à présent, il était nécessaire que le Royaume-Uni et l'UE fassent des concessions pour faire avancer les choses. C'est donc ce que nous avons fait. Mais évidemment, rien n'est décidé tant que tout n'a pas été décidé", a-t-elle déclaré.
Mme May a souligné qu'un regain d'optimisme entourait maintenant les négociations, et qu'elle avait bon espoir de voir l'accord qui vient d'être défini confirmé par l'UE au cours de la semaine.