Dernière mise à jour à 16h43 le 02/02
Depuis le début de cette année, les pays occidentaux représentent fréquemment la Chine comme une « menace », avec une rhétorique changeante.
Ainsi, le 19 janvier, le Ministère américain de la défense a publié un résumé de la Stratégie nationale de défense (NDS) de 2018, qui qualifie la Chine de « pays révisionniste » posant des problèmes de sécurité aux États-Unis.
Dans la droite ligne du rapport de la NDS, des médias et groupes de réflexion américains ont exprimé la crainte que leur gouvernement ne perde sa domination en Asie, en faveur de la Chine.
En plus d'imposer des droits de douane protecteurs sur les produits chinois tels que les machines à laver, les batteries solaires et les panneaux de batteries, le gouvernement américain a également déclaré qu'il prendrait des mesures contre la Chine contre le « vol de propriété intellectuelle ».
Et il n'y pas que les États-Unis à faire ainsi. L'Allemagne a ainsi initié une législation européenne avec la France et l'Italie pour renforcer le contrôle des investissements étrangers directs dans l'Union européenne. Ce projet de loi est largement considéré comme visant la Chine.
Matthias Machnig, Secrétaire d'État au Ministère fédéral allemand des affaires économiques et de l'énergie, aurait déclaré qu'il était urgent de contrôler les investissements chinois.
Mais, dans leurs propre pays, leurs accusations et décisions contre la Chine ne passent pas aussi facilement que ça. Les droits de douane protecteurs sur les batteries solaires et les panneaux de batteries chinois risquent en effet de fermer la porte à des milliards de dollars d'investissements aux États-Unis, entraînant en même temps la perte de milliers d'emplois.
De même, l'affirmation des pays européens de « l'augmentation des investissements chinois » témoigne aussi d'un rejet de la coopération et des résultats bénéfiques pour tous. Les acquisitions précédemment faites étaient souvent le résultat d'entreprises européennes engluées dans des difficultés, qui étaient finalement aidées par les investissements chinois et les avantages commerciaux des entreprises chinoises.
Ce qui devrait être une situation gagnant-gagnant s'est avéré être autre chose. Qu'est-il arrivé à la confiance des pays occidentaux ?
Les temps ont changé. Le monde connaît une transformation majeure et l'ordre international devient plus juste, plus ordonné, plus équilibré et plus inclusif.
Cependant, ce changement positif a inquiété et rendu anxieux les pays qui se placent au-dessus de tous les autres, craignant de perdre leur position dominante dans les affaires mondiales et leurs rôles de premier plan dans la technologie en faveur d'autres pays comme la Chine.
Derrière leur comportement se trouve une mentalité à somme nulle.
En fort contraste avec cela, le monde ressent la toute chaleur du concept proposé par la Chine, celui de « construire une communauté d'avenir partagé pour l'humanité ». Récemment, par exemple, le New York Times a souligné que la véritable vedette du Forum économique mondial de 2018 à Davos, en Suisse, pourrait bien avoir été la Chine.
L'influence de la Chine a été clairement ressentie pendant le forum, et sa proposition de construire ensemble une communauté d'avenir partagé a également été reprise dans le monde.
La Chine n'est pas un défenseur de l'isolationnisme, mais un partisan de la coopération. Transformer cette belle vision en menace reflète la mentalité bornée, l'étroitesse d'esprit, de certains pays.