Dernière mise à jour à 16h55 le 09/03
Le superordinateur « Tianhe No 1 ». (Photo / Centre national des superordinateurs de Tianjin) |
La Chine développe actuellement le superordinateur « Tianhe III » (« Voie Lactée III »), qui devrait être déployé vers 2020. La capacité de traitement de « Tianhe III » à virgule flottante atteindra 10 à la puissance 18, soit 200 fois celle de « Tianhe I » ; il deviendra alors le premier superordinateur du monde exascale, ou atteignant une puissance d'un milliard de milliards de calculs. De plus, « Tianhe III » possédera sa propre puce, son propre système d'exploitation et un environnement informatique de fonctionnement indépendant et autonome, témoignant de toute la puissance de « l'innovation chinoise ».
Les superordinateurs sont un élément capital dans le domaine des technologies de l'information de haut niveau dans le monde, et aussi un symbole important de compétitivité en matière de sciences et technologies, de même qu'un indicateur important de la puissance d'un pays. À l'heure actuelle, les États-Unis, le Japon et d'autres grandes puissances mondiales se sont lancés dans la recherche sur les superordinateurs capables de faire un milliard de milliards de calculs par seconde. Mais en raison des difficultés, les États-Unis et le Japon ont reporté le développement réussi de ces machines à 2022.
C'est il y a huit ans que le premier superordinateur pétaflopique (un million de milliards d'opérations par seconde) chinois, « Tianhe I » est né, et cette année-là, il remporta pour la première fois au nom de la Chine la première place du Top 500 mondial des superordinateurs, avec une vitesse soutenue 2,57 millions de milliards d'opérations à virgule flottante par seconde et une vitesse de pointe 4,70 millions de milliards soit, en une heure, l'équivalent de 1,3 milliard de personnes chinoises faisant des calculs en même temps pendant plus de 340 ans.
Pourtant, au niveau international, certains estiment que, bien que le superordinateur chinois soit particulièrement rapide, ce n'est guère plus qu'une « super-console de jeu ». Face à ces doutes, Meng Xiangfei, 39 ans, expert impliqué dans le développement de « Tianhe I », responsable du département de recherche et développement appliqués au Centre national des superordinateurs de Tianjin, a répondu avec des faits : à l'heure actuelle, la plateforme « Tianhe I » assure tous les jours le développement simultané de presque 1 400 missions concurrentes de recherche et de développement, et il achève tous les jours près de 10 000 tâches informatiques, qui proviennent de plus de 1 600 équipes de recherche et entreprises de plus de 20 provinces et villes de toute la Chine. L'ampleur de cette tâche est de deux à trois fois celle des superordinateurs européens et américains, qui doivent de plus faire la queue pendant les périodes de pointe.
« Faire de la CT pour la Terre, développer de nouveaux réacteurs nucléaires, développement des gros avions de manière autonome, ou les plates-formes de forage en mer, tout cela utilise des superordinateurs, et nous utilisons les données pour prouver que les superordinateur chinois sont très pratiques et très utiles », a dit Meng Xiangfei.
Par Zhu Dongjun, journaliste au Quotidien du Peuple