Dernière mise à jour à 16h28 le 05/03
Après plusieurs années de lutte contre la pollution de l'air, Beijing fait maintenant ses adieux à son immense nuage de pollution alors que les habitants de la capitale ont connu davantage de jours au ciel bleu lors de l'hiver 2017.
La concentration moyenne de particule PM 2,5, les particules fines dangereuses pour la santé, dans la ville a chuté pour atteindre les 34 microgrammes par mètre cube en janvier, un niveau historiquement bas. Ces chiffres annoncés par le Bureau municipal de la protection de l'environnement de Beijing démontrent l'amélioration de la qualité de l'air. À titre de comparaison, cette même mesure en 2013 s'établissait à 90 microgrammes par mètre cube.
Pendant vingt-cinq jours en janvier, soit 80,6% du temps, la qualité de l'air a été bonne. Ce fut également la première fois depuis 2013 que la capitale connaissait un mois d'automne et d'hiver sans épisode de pollution aggravée de l'air.
La place Tian'anmen sous un beau ciel bleu après qu'il ait plu le 17 août 2017. (Le Quotidien du Peuple en ligne)
Les données récoltées montrent qu'en 2017, la capitale a connu 226 jours avec une bonne qualité d'air, soit 50 jours de plus qu'en 2013, tandis que le nombre de jours de pollution aggravée est tombé à 23, soit 35 de moins par rapport aux chiffres de 2013.
Dans le même temps, on a assisté lors du quatrième trimestre 2017 à un épisode de pollution forte pendant cinq jours, même si ce semestre a été bien meilleur que les deux années précédentes.
Un air plus propre accroît le sentiment de satisfaction de la population, explique Cai Qi, secrétaire du Comité municipal de Beijing du Parti communiste chinois, s'engageant à ce que des mesures plus soutenues encore soient mises en place au cours de l'année pour lutter contre la pollution de l'air.
Dans son plan d'action sur cinq ans annoncé en 2013 pour un air propre à Beijing, la mairie s'est engagée à réduire la pollution de l'air en diminuant la combustion de charbon, en maîtrisant l'utilisation de la voiture pour réduire la consommation d'essence, en nettoyant et abaissant le niveau de poussière et en réduisant les émissions de gaz.
Vue sur les marécages d'automne du lac Lianshi et du fleuve Yongding à Beijing. (Le Quotidien du Peuple en ligne)
Les autorités de Beijing ont intensifié leurs efforts en 2017 en supprimant 300 000 véhicules à forte émission et en fermant plus de 2 000 petites entreprises très polluantes. Environ 300 000 foyers et 700 villages ont été modernisés et utilisent maintenant des énergies propres.
La population a aussi pu bénéficier de la substitution du charbon par des énergies propres. L'utilisation du gaz naturel pour le chauffage en hiver prend moins de temps et est plus propre que le poêle à charbon, tel que le rapporte l'habitant d'un bourg de Haidian après que son village ait supprimé les équipements de chauffage qui fonctionnaient au charbon.
Par Zhu Dongjun, journaliste au Quotidien du Peuple