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La Chine a créé fondamentalement son premier réseau d'observation des gaz à effet de serre

le Quotidien du Peuple en ligne | 31.12.2021 09h09

L'Agence météorologique chinoise (AMC) a publié récemment le premier répertoire du réseau national d'observation des gaz à effet de serre. Cela signifie qu'après près de 40 ans d'efforts, la Chine a créé fondamentalement son premier réseau d'observation des gaz à effet de serre, ce qui renforcera la capacité de la Chine à observer et à évaluer les changements climatiques, de manière à fournir en permanence les données pour atteindre le pic des émissions de dioxyde de carbone avant 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.

La photo montre le champ d'observation extérieur de l'observatoire de base de la veille de l'atmosphère globale au mont Waliguan dans la province de Qinghai (nord-ouest de la Chine). (Photo fournie par l'Agence météorologique chinoise)

Le répertoire du réseau national d'observation des gaz à effet de serre comprend 60 stations capables de réaliser une observation de haute précision et couvrant les principales zones climatiques clés du pays. Le réseau est composé de l'observatoire atmosphérique national de base, de l'observatoire national du climat, ainsi que des stations d'observation nationales et provinciales de météorologie appliquée (gaz à effet de serre). Il se charge d'observer sept types de gaz à effet de serre identifiés dans le protocole de Kyoto, notamment le dioxyde de carbone, le méthane, l'oxyde nitreux, les hydrofluorocarbones, le perfluorocarbone, l'hexafluorure de soufre et le trifluorure d'azote.

La Chine est l'un des premiers pays au monde à effectuer une observation de base des gaz à effet de serre. En 1982, la première station régionale de surveillance atmosphérique de base a été mise en service dans le village de Shangdianzi à Beijing.

En 1994, l'observatoire de base de la veille de l'atmosphère globale (VAG) de la Chine a été créé au mont Waliguan, situé dans la préfecture autonome tibétaine de Hainan de la province du Qinghai au nord-ouest de la Chine, à une altitude de 3816 mètres sur le plateau Qinghai-Tibet. Ses données de surveillance jouissent d'une renommée mondiale, plaçant la Chine parmi les pays les plus performants en matière d'observation des gaz à effet de serre.

La photo montre le ciel dégagé au mont Waliguan après la neige sur le plateau Qinghai-Tibet dans la province du Qinghai (nord-ouest de la Chine). (Photo fournie par l'Agence météorologique chinoise)

L'observatoire de base de VAG au sommet du mont Walishan est l'une des 31 stations de base du réseau international de VAG coordonné par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), ainsi que le seul observatoire continental de base de VAG situé au milieu de l'Eurasie. Ses données sont très représentatives au niveau régional puisque l'observatoire peut mesurer les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère après un mélange adéquat.

En tant qu'observatoire de base de VAG, l'observatoire de Waliguan émet des résultats représentatifs de la concentration et des changements des gaz à effet de serre dans les régions intérieures des latitudes moyennes de l'hémisphère nord.

"Les données sur les gaz à effet de serre de l'observatoire de base de VAG au mont Waliguan peuvent également soutenir la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)", a déclaré Zhai Panmao, coprésident du Groupe de travail n°1 qui a participé à l'élaboration du sixième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies et scientifique en chef de l'Académie chinoise des sciences météorologiques (CAMS).

Dans l'observatoire de base de la veille de l'atmosphère globale de la Chine au mont Waliguan dans la province du Qinghai (nord-ouest de la Chine), les observateurs Huang Jianqing (à droite) et Ren Lei entretiennent soigneusement leur équipement. (Photo fournie par l'Agence météorologique chinoise)

En 1981, l'AMC a déjà commencé la surveillance de base de l'atmosphère et a créé sa première station régionale de surveillance atmosphérique de base à Beijing. La tendance à la hausse de la concentration de dioxyde de carbone dans le monde étant de plus en plus affirmée, des observatoires mondiaux de base de l'atmosphère ont été établis dans de nombreuses régions, y compris au pôle Nord et au pôle Sud. Cependant, le milieu du continent eurasien était largement ignoré, ce qui signifie que les données fournies par les stations d'observation existantes ne pouvaient pas représenter les changements de la Terre.

En 1994, l'observatoire de base de VAG au mont Waliguan en Chine a été mis en service et l'OMM lui a officiellement attribué le numéro d'identification WLG236N10.

Au cours des dernières décennies, les stations de surveillance atmosphérique du pays se sont transformées en système intégré tridimensionnel d'observation des gaz à effet de serre, intégrant des observations au sol, dans l'air et dans l'espace, renforçant encore la capacité de la Chine à observer les changements climatiques et à y faire face.

Le pays dispose désormais d'un réseau national d'observation des gaz à effet de serre composé de sept stations nationales de surveillance de base de l'atmosphère, dont l'observatoire de base de VAG au mont Waliguan en Chine, et six stations régionales de surveillance atmosphérique de base à Beijing, dans la province du Heilongjiang (nord-est de la Chine), dans la province du Zhejiang (est de la Chine), dans la province du Hubei (centre de la Chine), dans la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine) et dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).

"Après près de 40 ans d'exploration, notre pays a mis en place un système complet couvrant l'observation de la composition atmosphérique, la correction, le produit, l'application et le service, et a finalement établi fondamentalement le réseau actuel d'observation des gaz à effet de serre", a déclaré Cao Xiaozhong, chef de la division d'observation globale de l'AMC.

Le réseau d'observation des gaz à effet de serre aura un impact profond, a indiqué Zhang Xiaoye, académicien de l'Académie chinoise d'ingénierie et chercheur au CAMS. Depuis 2021, s'appuyant sur les données séquentielles et les talents professionnels, l'AMC a créé un centre national d'observation et d'évaluation des gaz à effet de serre et de neutralité carbone, qui a des sous-centres dans plusieurs provinces. Ceci constitue un système d'évaluation de l'efficacité des actions chinoises en faveur de la neutralité carbone puisqu'il est capable de différencier avec précision les flux de carbone d'origine naturelle et anthropique à l'échelle mondiale, régionale et urbaine, de manière à contribuer à l'atteinte du pic des émissions de dioxyde de carbone et de la neutralité carbone.

(Par Li Hongmei, journaliste au Quotidien du Peuple)

(Rédacteurs :实习生2, Ying Xie)
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