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La Libye appelle à l’aide après une attaque de l’Etat islamique contre ses puits de pétrole

le Quotidien du Peuple en ligne | 07.01.2016 08h16

La compagnie pétrolière d'Etat libyenne a demandé l'aide pour éteindre les réservoirs de pétrole en feu après que des combattants de l'Etat islamique ont repris leurs attaques sur un terminal clé dans l'Est du pays. Les combats ont commencé lundi dans le Nord de la Libye et ils se sont poursuivis mardi entre le groupe djihadiste et les forces libyennes près des principaux terminaux pétroliers du pays. Situés dans la région du « Croissant pétrolier », sur la côte, les terminaux d'al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega sont les plus importants de Libye et sont donc cruciaux pour l'exportation du pétrole libyen.

Ces attaques ont alimenté les craintes que l'industrie pétrolière de ce pays d'Afrique du Nord soit la prochaine cible du groupe islamiste radical. Elles interviennent seulement quelques semaines après que les représentants des deux gouvernements rivaux de la Libye aient signé un accord de partage du pouvoir qui a appelé à la formation d'un gouvernement d'unité nationale à la mi-janvier. Selon un porte-parole de la National Oil Co (NOC), un réservoir de stockage de pétrole brut a été enflammé mardi après que l'État islamique ait attaqué le terminal d'Es Sider pour la deuxième journée consécutive. Une autre installation avait déjà pris feu après que le groupe extrémiste ait tiré sur le port pétrolier voisin de Ras Lanouf lundi. Les deux sites sont plus de 750 km à l'Est de Tripoli, la capitale de la Libye.

Es Sider et de Ras Lanouf, qui peuvent expédier jusqu'à 560 000 barils par jour ensemble, soit près de la moitié de la capacité d'exportation du pays d'1,3 million de barils par jour, ont été fermés pendant plus d'un an. Mais ils contiennent encore de grandes quantités de pétrole en stock. Selon des responsables libyens du pétrole, les réservoirs de pétrole en feu contenaient jusqu'à un million de barils. Ne pouvant rien faire pour étouffer le feu, la NOC a déclaré sur son site web être « impuissante et ne pas être capable de faire quoi que ce soit contre cette destruction délibérée des installations pétrolières », et a exhorté « tous les gens fidèles et honorables de cette patrie à se dépêcher pour sauver ce qui reste de nos ressources avant qu'il ne soit trop tard ».

Quand un précédent incendie d'un réservoir de pétrole avait eu lieu au milieu des combats entre factions rivales à Tripoli il y a un an, la NOC avait également appelé à l'aide internationale, mais elle avait finalement été en mesure d'éteindre les flammes par elle-même. Cette fois, cependant, l'industrie pétrolière de la Libye fait face à des attaques incessantes de la branche libyenne orientale de l'État islamique, qui a revendiqué le premier attentat contre Es Sider lundi. L'Etat islamique a fait des percées en Libye, à la suite de revers dans ses bastions en Syrie et en Irak. Le groupe a ainsi pris le contrôle de la ville de Syrte et a développé une présence dans la ville d'Ajdabiya, proche des deux terminaux attaqués. La production de pétrole de la Libye a été paralysée par un violent conflit entre les factions rivales se disputent le pouvoir. Le pays produisait autrefois 1,5 million de barils par jour, mais à présent, selon la National Oil Co, elle n'en produit que moins d'un tiers de cette quantité.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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