Les nouvelles données ont été publiées par un centre co-fondé par la Southwestern University of Finance and Economics et l'Institut de recherche financier de la Banque populaire de Chine.
Gan Li, directeur du centre de recherche, a déclaré qu'un tel coefficient de Gini si élevé a été «rarement vu dans le monde», mais en précisant que : «c'est un phénomène courant pour les économies à croissance rapide, suite de l'allocation efficace des ressources sur le marché, donc il n'y a pas de crainte à avoir».
Selon le rapport, le revenu moyen des ménages en 2010 était de 71 500 yuans (11.500 dollars) pour les familles urbaines contre 28 400 yuans pour les ménages ruraux.
On note une grande différence dans les revenus de la sécurité sociale. Par exemple, le revenu de pension moyen des familles urbaines est de 33 000 yuans, mais seulement de 12 000 yuans pour les familles rurales.
La formation scolaire est un autre facteur déterminant par rapport au niveau de revenu. Les personnes qui ont un diplôme de baccalauréat ou supérieur gagnent quatre fois plus que ceux qui n'ont pas terminé l'école secondaire.
"Il y a de nombreuses manières de réduire les inégalités», a déclaré Gan.
«À court terme, il peut être réalisé via un système de répartition secondaire solide et à long terme, le gouvernement doit élever le niveau d'éducation et fournir un accès plus équitable aux opportunités».
Selon les recherches de Gan Li, si le gouvernement utilise la croissance de ses recettes fiscales -ayant augmenté en moyenne de 20% par an ces dernières années- et plus les profits des entreprises d'Etat, il aura dans ses caisses 3,8 trillions de yuans. Avec cette somme, la possibilité de subventionner 60% des familles à faible revenu et tirer le coefficient de Gini de la Chine vers le bas de 0,61 à 0,4.