Suite au dernier assassinat commis vendredi 7 décembre sur l'île et à la série d'attentats dans la nuit de vendredi à samedi contre des résidences secondaires, le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a appelé lundi les élus corses à faire entendre leurs voix en condamnant fermement ces actes.
« Je n'entends pas suffisamment de voix parmi les responsables politiques, parfois en Corse, pour condamner ce qui s'est passé hier: le plasticage d'une vingtaine de villas dont la plupart des copropriétaires sont continentaux comme on les appelle là-bas c'est-à-dire des Français. La Corse, c'est la France, c'est la république. J'attends donc de tout le monde une mobilisation », a déclaré Manuel Walls sur les ondes de la radio Europe 1.
« Moi, je ne sépare pas la politique, pour ce qui concerne le terrorisme et le banditisme. Je suis convaincu depuis des années que les deux se confondent. La politique, dans une démocratie, elle ne peut pas se traduire par la violence, par des meurtres, par du plasticage. C'est inacceptable, il faut le condamner avec la plus grande des forces et il faut agir avec la plus grande fermeté. C'est pourquoi j'ai parlé de harcèlement », a poursuivit le ministre de l'Intérieur.
Les observateurs parlent d'un début de tension entre la Corse et le continent dans un contexte marqué par la recrudescence des assassinats et des attentats. Les ministres français de l' Intérieur et de la Justice espèrent mettre fin à la spirale de violence sur l'île en parvenant à une plus grande mobilisation des forces de police et à plus de coopération entre les services de sécurité et la Justice.