Certains collectionneurs chinois se sont efforcés de racheter ces éléments manquants de leur propre initiative et en ont fait don au Gouvernement de la Chine. C'est ainsi que les cinq premières têtes d'animaux du Yuanmingyuan sont revenues vers leur lieu d'origine. Trois ont été achetées par la China Poly Group Corporation pour un coût de 30 millions de Dollars de Hong Kong. Et le magnat des affaires macanais Stanley Ho a acheté le cheval et la tête de cochon.
Parmi les autres façons de revendiquer ces reliques, il y a des procédures judiciaires et diplomatiques, ainsi que des dons provenant de l'étranger.
Les recherches juridiques et diplomatiques se fondent sur une série de conventions internationales que la Chine a signé, comme la Convention de 1970 de l'UNESCO sur les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, et la Convention d'Unidroit de 1995 sur les objets culturels volés ou illicitement exportés.
Mais les experts disent que le fait que ces conventions ne peuvent être appliquées rétroactivement constitue un obstacle majeur pour les procédures judiciaires.
Xie Chensheng, Président honoraire de la Société chinoise des reliques culturelles, a déclaré que la récupération des vestiges culturels perdus est une cause à long terme qui exige de la patience.
« Mais nous n'avons pas besoin de nous inquiéter. La conscience des gens finira par leur dire qu'il faut les rendre », a ajouté M. Xie.