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Le développement indépendant : un principe pour l'Afrique (2)

( La Chine au présent )

09.05.2013 à 16h54

En tant que fonctionnaire de haut rang spécialisé dans la finance, M. Sanusi a aussi émis des propositions adaptées, tout en estimant qu'il revient aux gouvernements africains d'agir. D'après lui, les pays africains doivent prendre des mesures incitatives, afin d'encourager les industries manufacturières, la création d'entreprises africaines, la fabrication de produits par des usines africaines, et de faire valoir les produits agroalimentaires africains. Il pense qu'il faut appliquer une politique appelant les sociétés à embaucher des employés africains. À titre d'illustration, certains pays sur ce continent, comme le Mozambique et le Sénégal, ont élaboré des politiques fixant le pourcentage minimum d'employés locaux qu'une entreprise étrangère doit recruter. Il a en plus proposé aux Africains de former leur propre marché national. À nouveau, il s'agit là d'une opinion avisée. En effet, la Chine a, elle aussi, fait l'expérience d'une situation similaire au moment de l'introduction d'investissements étrangers dans le pays, et la constitution de son propre marché est toujours en cours actuellement.

Les avis cités ci-dessus sont nés de la réflexion de M. Sanusi, mais amènent vers des propositions constructives. Ils reflètent les idées des Africains quant à leur indépendance et leur autonomie, sur lesquels repose l'avenir de l'Afrique.

Il faut juger les relations sino-africaines de manière objective

Dans son article, M. Sanusi a aussi exposé certaines opinions extrêmes vis-à-vis de la présence de la Chine sur le continent africain. Par exemple, « La Chine se procure nos matières premières puis nous vend des biens manufacturés. C'est aussi l'essence du colonialisme », ou encore « L'Afrique est prête à embrasser une nouvelle forme d'impérialisme ». Ces points de vue ne sont pas corrects. Le colonialisme est fondé sur la domination politique et l'exploitation économique des autres nations. Les colonisés sont dépourvus de choix et tous les échanges commerciaux (s'il y en a) s'effectuent alors de force. Le commerce entre la Chine et les pays africains se fait selon les principes de l'égalité et du libre consentement. Dans son ouvrage Le Cadeau du dragon, Deborah Brautigam, évoquant l'introduction par la Chine de technologies en Afrique, cite l'exemple du Nigeria. Au cours d'une interview, le fonctionnaire nigérian Andrew Udeh lui a confié que « lorsque les Chinois transmettent des technologies en Afrique, ils garantissent un suivi et fournissent des conseils. Leur présence permet d'accroître les forces des Nigérians, notamment celles des Igbos, qui croient aux industries manufacturières ». La Chine a formé à des techniques nouvelles un grand nombre de personnes, lesquelles jouent désormais un rôle important à travers leur emploi respectif. Sans une telle relation équitable, le satellite nigérian n'aurait pu être lancé dans l'espace, de même que le système de production pétrochimique basé à la raffinerie de Khartoum, résultat de la coopération entre la Chine et le Soudan, n'aurait pu être établi.

Bien sûr, dans un monde pluraliste, la diversité des points de vue nous permet de mieux appréhender les problèmes. C'est une bonne chose, car les discussions conduiront à des conclusions relativement objectives. Les problèmes que M. Sanusi a signalés dans son article existent bel et bien, en effet. Ce sont ceux que les chercheurs chinois dénoncent maintes fois, dont le gouvernement chinois est conscient et qu'il s'attache à résoudre. Lorsque l'on parle des relations sino-africaines, il faut éviter deux écueils : les embellir et les exorciser. Cet article alerte que les Africains remarquent des différences entre les relations bilatérales actuelles et celles à l'époque de Mao Zedong – le père de M. Sanusi avait été l'ambassadeur du Nigeria en Chine à l'époque de Mao. Quelles sont ces différences ? Pourquoi les observe-t-on ? Quelles sont leurs implications pour les deux parties ? Quels effets auront-elles sur la stratégie internationale chinoise ? Comment faire pour que la Chine et l'Afrique sortent tous les deux gagnants de leur collaboration ? Toutes ces questions méritent d'être mûrement réfléchies par les chercheurs et le gouvernement chinois.

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