Le ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly, a déclaré mercredi que l' objectif ultime est la paix en ce qui concerne la libération de la ville de Kidal dans l'extrême nord du Mali.
Contrairement aux autres localités du Mali récemment libérées des mains des groupes armés terroristes, la ville de Kidal n' est pas contrôlée par l' armée malienne, mais par des troupes française et tchadienne.
Selon le ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale, "Kidal n' est pas un cas, Kidal est un objectif. Les élections seront organisées sur l' ensemble du pays, aucune partie du territoire national ne fera l' objet d' aucune exception que ce soit" .
Celui-ci a précisé que "Kidal fait partie de la planification des actions. Cependant, il y a des impératifs humanitaires, notamment les engagements internationaux auxquels le Mali a souscrit tels que le respect et la protection des droits des enfants et des femmes" .
Evoquant ces impératifs, M. Coulibaly a expliqué que " quand on engage une action militaire, une action sécuritaire, immanquablement, des vies humaines sont mises en danger. Et nous, nous sommes l' Etat du Mali, on ne peut pas agir comme une structure sans tenir compte des règles humanitaires" .
Celui-ci a ajouté que "ces impératifs seront respectés, mais ils ne peuvent faire de Kidal une zone interdite ou une zone d' exception" , avant de poursuivre "notre objectif ultime, c' est la paix quoi qu' on dise. La paix entre les maliens et autour de nous" .
S' agissant de la création du haut conseil de l' Azawad, le chef de la diplomatie malienne a affirmé qu' "il est temps qu' on arrête cette aventure criminelle. L' attitude des membres de ce haut conseil (que sont les mêmes membres du mouvement islamique de l' Azawad, le mouvement national de libération de l' Azawad, entre autres, Ndlr) a coûté au Mali, à la communauté internationale. Il est temps pour eux de venir dans la communauté internationale" .
Concernant le groupe armé terroriste Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le ministre malien des affaires étrangères a déclaré que " il faut attaquer AQMI partout pour la détruire, parce que c' est un ennemi de la civilisation. Ce groupe est contre le développement et le progrès".