Face à la montée de la violence sociale dans le pays suite aux manifestations de l'opposition, le dialogue demeure la seule alternative au règlement des divergences politique, a déclaré mercredi Said Djinitt, facilitateur international désigné par les Nations Unies pour la crise politique guinéenne.
A l'issue d'une rencontre de concertation entre les acteurs politiques de la mouvance, de l'opposition et du gouvernement, M. Djinitt a annoncé sa vive préoccupation face à la montée de violence à l'occasion des manifestations publiques et le risque qu'une telle situation représente pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale.
Entouré des deux facilitateurs guinéens désignés par la mouvance et l'opposition, le facilitateur international a invité les parties à renouer le dialogue sans délais et à y venir dans un esprit d'ouverture en vue de rechercher les compromis indispensables dans un environnement apaisé et dans les conditions de transparentes requises.
Afin de contribuer à restaurer un climat d'apaisement nécessaire au retour du dialogue, "nous appelons toutes les parties à ne rien entreprendre dans les jours à venir qui porte le risque d'entraver la dynamique vers la quiétude sociale", a précisé Said Djinitt.
Il a rassuré l'opinion nationale et internationale que le collège des facilitateurs compte entreprendre des consultations avec les acteurs concernés pour discuter des voies et moyens à envisager pour un retour au dialogue dans les meilleurs délais.
Le trio des facilitateurs par la voix de M. Djinitt a salué la décision du Collectif des partis pour la finalisation de la transition, de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), du Club des républicains (CDR) et du Front unis pour la démocratie et le progrès (FDP), à suspendre la manifestation politique préalablement prévue demain jeudi.
Dans un élan de sorti de crise politique, le collège des facilitateurs entant associer l'ensemble des forces vives de la nation y compris les responsables des institutions, les leaders des communautés et les autorités religieuses afin d'oeuvrer inlassablement à la préservation de la paix et de cohésions sociale.
Malgré la volonté du collège pour remmener les différents acteurs autour du dialogue, les partis politiques de l'opposition ont réaffirmé leur refus de participer au processus électoral avant la satisfaction de leurs points de revendication concernant le vote des guinéens vivant hors du pays et le renvois de la société sud-africaine Waymark en charge de l'établissement du fichier électoral guinéen.