La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a révélé "l'inculpation et l'interpellation d'un gendarme guinéen pour viol et placé sous mandat de dépôt le 30 avril dernier", suite aux événements survenus le 28 septembre 2009, au grand stade de Conakry.
Dans ce communiqué rendu public mardi, la FIDH et l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH), qui travaillent en synergie dans le suivi du dossier relatif à ces événements, saluent cette inculpation, tout en rappelant "qu'une importante étape a été franchie avec l'inculpation et le placement en détention provisoire d'un gendarme, qui aurait, avec deux autres éléments de la gendarmerie, violé une femme dans l'enceinte du stade, le 28 septembre 2009".
Le communiqué indique que "le gendarme mis en cause a été entendu sur le fond pendant plusieurs heures par les juges d'instruction chargés de l'affaire", ce mardi 6 mai 2013.
"Il y aura un avant et un après cette inculpation. Aujourd'hui, grâce au courage d'une femme qui est allée dire aux juges ce qu'elle avait subi au stade, et à l'action du collectif d'avocats des victimes qui l'a accompagnée, un signal fort est envoyé par la justice à ceux qui ont commis ces crimes", a déclaré Thierno Sow, président de l'OGDH.
Ce communiqué précise que d'après le rapport de la Commission internationale d'enquête des Nations unies mise en place après les faits et confirmé par les enquêtes menées par la FIDH et l'OGDH, "157 personnes ont été tuées et au moins 109 femmes avaient été violées au stade ou dans les environs ce jour-là".